« Même si la Tunisie n’a pas la volonté officielle ou les conditions d’adhérer au groupe BRICS cette année, il serait judicieux de commencer à prendre part aux échanges des BRICS. Et ce à l’heure où le FMI n’a toujours pas statué sur le prêt négocié avec la Tunisie ».
C’est ce que propose l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE), dans une note publiée le 24 août 2023, intitulée « L’Afrique du Nord et les BRICS : Si c’est “une carte à jouer” pour sortir du FMI, il y a plusieurs options sur lesquelles la région devrait miser ».
D’après l’auteur de la note, « le 15ème sommet des pays membres du groupe BRICS a officiellement débuté mardi 22 août en Afrique du Sud et devrait, à cette occasion, étudier les possibilités d’adhésion de nouveaux pays ayant manifesté leur intérêt […] Dans le passé, la Tunisie a pu négliger les BRICS. Dépendante économiquement de l’Union Européenne, la Tunisie a certainement misé sur le bloc atlantiste qui prit soin de sécuriser son influence dans la région d’Afrique du Nord Partenariat de Deauville en 2011 au lendemain des révolutions. Cette année, à quelques jours du début du sommet des BRICS, la Tunisie semble finalement considérer la possibilité d’y participer ».
« Même si les dispositifs régionaux comme les BRICS ne peuvent pas être les seules lignes de défense pour protéger les réserves officielles de l’Etat, ces dispositifs ne constituent pas moins, une des alternatives au financement du FMI. La Tunisie et ses partenaires en Afrique du Nord pourraient ainsi plaider au découplage des dispositifs financiers des BRICS vis-à-vis du FMI, car actuellement 30 % du quota de chaque pays seulement est accessible sans la nécessité d’obtenir un programme du FMI au préalable », constate encore la note de l’OTE.