L’interdiction de la Chine intervient après que Tokyo a commencé à rejeter dans l’océan les eaux usées radioactives traitées de la centrale nucléaire de Fukushima.
Les autorités douanières de la Chine ont annoncé, jeudi 24 août 2023, une interdiction immédiate sur les importations de tous les fruits de mer en provenance du Japon. Alors que Tokyo commence à rejeter dans l’océan les eaux usées radioactives traitées de la centrale nucléaire en catastrophe de Fukushima.
La Chine est le plus grand importateur de poisson du Japon, avec des achats d’une valeur de 496 millions de dollars en 2022. Elle a également importé pour 370 millions de dollars de crustacés et de mollusques– tels que des crabes et des pétoncles- l’année dernière, selon les données suivies par le bureau japonais des statistiques.
Outre le Japon, la Chine achète également des fruits de mer auprès d’autres pays, notamment de l’Equateur, de la Russie et du Canada.
La Chine avait précédemment interdit les importations de produits alimentaires en provenance de dix préfectures japonaises autour de la centrale de Fukushima. Tandis qu’en début de semaine, Hong Kong a annoncé une interdiction des importations de fruits de mer en provenance de ces mêmes préfectures.
Plus tôt cette semaine, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a annoncé son intention de rejeter environ 1,3 million de tonnes d’eaux usées traitées, l’équivalent en volume d’environ 500 piscines olympiques, de Fukushima.
Les autorités japonaises ont prévu jeudi le rejet des eaux traitées dans l’océan Pacifique à 13 heures, heure de Tokyo, selon la société publique d’électricité TEPCO. Tout en ajoutant que les conditions météorologiques et maritimes étaient favorables.
Pékin a qualifié ce plan d’ « extrêmement égoïste et irresponsable ». L’agence des douanes chinoises a déclaré que la suspension des importations visait à prévenir les risques de contamination radioactive.
Rappelons que la centrale nucléaire de Fukushima a connu une fusion catastrophique après un tremblement de terre de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami dévastateur en 2011. Il s’agissait de la pire catastrophe nucléaire depuis l’accident de Tchernobyl en 1986.