Alors qu’Ennahdha a annoncé récemment la possibilité de tenir son congrès au mois d’octobre 2023, l’ancien membre du bureau politique du mouvement, Radwan Masmoudi, a estimé que tenir un congrès à un moment où le leader et fondateur du parti est en état de détention n’est qu’une « forme de putsch ».
S’exprimant dans un post publié sur son profil officiel, Radwan Masmoudi indique qu’il n’est pas question de tenir un congrès à un moment où Ghannouchi, Ali Larayedh et Noureddine Bhiri sont encore en état d’arrestation. En effet, il s’exprime au nom de tous les responsables nahdhaouis qui s’opposent à la tenue du congrès avant la libération des trois leaders du mouvement.
Retour sur les trois arrestations
Rached Ghannouchi, chef du mouvement islamo-conservateur tunisien Ennahdha, a été condamné, lundi 15 mai 2024, à un an de prison pour apologie du terrorisme.
De son côté, Noureddine Bhiri est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, mais aussi d’appel à la désobéissance. Bhiri a déjà fait l’objet d’un mandat de dépôt émis en février 2023 par le juge d’instruction.
Quant à Ali Larayedh, ancien chef du gouvernement et ancien ministre de l’Intérieur, il est impliqué dans l’affaire dite des réseaux d’embrigadement des jeunes tunisiens. Il est détenu depuis le 19 décembre 2022.