L’Inde, premier exportateur mondial de riz, a imposé une nouvelle taxe sur les ventes à l’étranger de cet aliment de base. Et ce, afin de garantir un approvisionnement intérieur suffisant. C’est ce qu’annonce le ministère des Finances du pays.
Un droit de 20 % a été imposé sur les exportations de riz étuvé. Soit une variété précuite qui représente environ un tiers des expéditions totales de riz de l’Inde. Le droit a pris effet immédiatement et restera en vigueur jusqu’au 15 octobre.
Cette décision intervient un mois après que le gouvernement indien a suspendu les exportations de tout le riz blanc non basmati. Et ce, afin de modérer les prix intérieurs de cette denrée, qui avaient bondi de plus de 30 % depuis octobre 2022. L’année dernière, le pays a également interdit les exportations de brisures de riz.
Les experts préviennent donc que les nouveaux droits d’exportation, bien que bénéfiques pour le marché intérieur indien, pourraient faire gonfler les prix des denrées alimentaires à l’échelle mondiale.
« Avec cette décision, les prix intérieurs vont baisser et cela aidera le gouvernement à contrôler l’inflation alimentaire. Mais les prix mondiaux vont augmenter et les acheteurs devront absorber cette augmentation ». Ainsi déclare à Bloomberg BV Krishna Rao, président de l’Association indienne des exportateurs de riz.
Par ailleurs, notons que les prix du riz ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis près de 15 ans au début du mois; et ce, en raison de problèmes d’approvisionnement. Selon les données de l’Association thaïlandaise des exportateurs de riz, le 9 août, le prix du riz blanc thaïlandais à 5 %, une référence asiatique, a bondi de plus de 25 %. Atteignant alors 648 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis octobre 2008.
Alors que les prix ont commencé à se modérer dans les jours suivants, les analystes s’attendent à ce qu’ils remontent à nouveau suite à l’annonce de la taxe indienne.