Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a affirmé, le 27 août 2023, la reprise « du militantisme syndical », après la fin de l’été. Il s’exprimait ainsi en marge du congrès ordinaire de l’Union générale des municipalités tenu à Hammamet.
« Le syndicat, avec toutes ses structures, se mobilisera pour défendre les enseignants, les municipalités et tous les secteurs épuisés […] Si un dialogue sérieux et responsable est trouvé, nous dialoguerons. Sinon une lutte unifiée des secteurs se tiendra », avançait-il. Ainsi, la couleur de cette rentrée scolaire, administrative et politique est donnée, paraît-il.
Rappelons que le gouvernement et l’UGTT ont signé, le 15 septembre 2022, l’accord sur les augmentations salariales s’élevant à 3,5 % pour les agents du secteur public durant les années 2023, 2024 et 2025.
Alors, dans ce cas de figure, se pose une question : de quel militantisme syndical parle M. Taboubi? Sachant que l’accord signé en présence de l’ancienne cheffe du gouvernement et de l’actuel secrétaire général de la centrale syndicale suspend les augmentations salariales pour trois ans.
Si c’est un militantisme pour avoir plus d’augmentation salariale, la centrale syndicale se retrouvera en mauvaise posture face à ses partisans qui attendent encore des augmentations et le déblocage d’un certain nombre de dossiers.
Elle se retrouvera, aussi, en situation délicate face au gouvernement, étant donné qu’il s’agit d’une entorse à l’accord signé précédemment. M. Taboubi n’est donc pas sans ignorer cette donnée. Raison pour laquelle il n’a rien promis aux partisans de l’UGTT, lors de ladite assemblée.