Le gouvernement américain a abaissé plusieurs indicateurs clés de l’activité économique au deuxième trimestre après avoir initialement annoncé que des investissements des entreprises plus modestes que prévu compensaient de fortes dépenses de consommation.
Le produit intérieur brut a augmenté à un taux annualisé révisé de 2,1% au deuxième trimestre, en dessous des attentes précédentes. La révision à la baisse du PIB reflète une baisse des stocks et des investissements fixes non résidentiels, ont montré mercredi les données du Bureau américain d’analyse économique.
Les dépenses des ménages, moteur de l’économie américaine, ont été révisées à la hausse à 1,7%.
Le revenu intérieur brut, une mesure des revenus et des coûts de production de biens et de services, a augmenté de 0,5% après s’être contracté au cours des deux trimestres précédents. De ce fait, l’augmentation moyenne des deux mesures était de 1,3%, la plus importante depuis près d’un an.
Selon les analystes, l’économie américaine continue d’afficher une forte croissance, soutenue par le marché du travail et la consommation. Les prévisionnistes s’attendent généralement à une accélération de la croissance économique au troisième trimestre, soutenue par une reprise des dépenses de consommation.
Par ailleurs, cette vigueur a conduit de nombreuses personnes à retarder ou à abandonner leurs prévisions de récession, mais une accélération continue de l’activité économique pourrait obliger la Fed à continuer de relever ses taux.
Dans le rapport, le gouvernement estime les bénéfices des entreprises pour le trimestre. Les bénéfices ajustés avant impôts des sociétés ont chuté de 0,4% entre avril et juin, reflétant une baisse des bénéfices des sociétés financières par rapport à la même période de l’année dernière, les bénéfices ont chuté de 6,5 %.
Dans le même temps, l’indicateur clé de l’inflation, étroitement surveillé par la Fed, a été dégradé. L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle, qui exclut l’alimentation et l’énergie, a augmenté de 3,7 pour cent au deuxième trimestre, la plus lente depuis plus de deux ans.
Notons enfin que des données distinctes publiées mercredi ont montré que le déficit du commerce des biens s’est creusé en juillet, tandis que les stocks des détaillants ont moins augmenté que le mois précédent.