La visite de Manfred Weber, président du Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) en Tunisie en dit long. Selon l’agence de presse italienne Ansa.it, la visite avait pour but de débattre de la question de la migration. Tel est le principal défi commun entre la Tunisie et l’Europe. Plus encore, c’est le message que, via le site, le président de la République Kaïs Saïed et chef de groupe du PPE, Manfred Weber, ont tenu à délivrer.
Toujours selon Ansa.it, une réunion d’environ deux heures, a permis de discuter de la nécessité pour le gouvernement Hachani de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour faire avancer le pays sur la voie démocratique.
De ce fait, Manfred Weber a fait remarquer qu’il n’y a aucune volonté de la part de l’UE de se mêler des affaires tunisiennes en matière de réformes constitutionnelles à mettre en œuvre. Mais, dans le même temps, l’UE ne donnera son accord au prêt de 900 millions d’euros que lorsque le Fonds monétaire international et Tunis trouveront un accord.
De son côté, Kaïs Saïed a réaffirmé son engagement dans la lutte contre les flux irréguliers de migrants, niant toute accusation de racisme ou de traitement inhumain envers ceux qui proviennent des régions subsahariennes.
En résumé, la question de la migration irrégulière interpelle toujours, avec « des inquiétudes ayant été exprimées surtout concernant le contrôle de la frontière avec l’Algérie, particulièrement complexe. Alors qu’avec la Libye, la coopération pour le contrôle des frontières est plus opérationnelle », a expliqué le ministre de l’Intérieur Kamel Feki.