Face à une mouvance géopolitique en ébullition, les relations internationales semblent prendre une autre tournure en particulier sécuritaire. Quelle conclusion peut-on tirer de ce qui se passe autour de nous?
Elyes Kasri, ancien ambassadeur et analyste politique, dresse un état des lieux de la situation de l’Afrique en général. Il estime, via son post Fb, que l’Afrique semble à l’aube d’un tsunami politique, sécuritaire et géostratégique.
Et de préciser : « Cette nouvelle mouvance qui a pris l’allure d’un feu de brousse pourrait constituer une menace pour la sécurité et les intérêts de la Tunisie ou une opportunité historique pour rattraper les erreurs politiques et diplomatiques des dernières décennies et positionner la Tunisie comme un partenaire sincère et dépourvu de toute volonté de domination de la nouvelle
Afrique en gestation. »
Avant d’ajouter : « Malheureusement, force est de constater, avec beaucoup d’amertume, que la Tunisie semble insuffisamment outillée, politiquement et institutionnellement, pour jouer un rôle constructif dans cette nouvelle page de l’histoire de l’Afrique ou même pour s’inscrire dans le courant de l’histoire tout court. »
Les relations entre la Tunisie et l’Algérie
Toutefois, même si ce tournant se trouve à ses débuts, il ne sera pas sans conséquences. Ce qui fait que la Tunisie est appelée à jouer son rôle diplomatique afin de ne pas subir ces mutations profondes régionales et internationales.
Par ailleurs, l’expert aborde la dernière sortie du ministre algérien des Affaires étrangères au sujet des assurances qui auraient été données par son homologue tunisien lors de sa récente visite à Alger au sujet d’une hypothétique normalisation avec Israël et la prétendue prochaine adoption en Tunisie d’une loi l’interdisant. Ainsi, Elyes Kasri souligne que cela « accentue le malaise au sujet des discours chatouilleux sur la souveraineté nationale mais qui donnent lieu à des manifestations et impressions divergentes. »
Alors, il conclut : « Comme la Tunisie s’interdit de prendre position sur les choix intérieurs et diplomatiques des pays tiers, la défense de la dignité et de la souveraineté nationales nécessitent d’exiger la réciprocité de la part de ces pays frères ou amis, toutes catégories confondues. Car il faut garder à l’esprit que les relations internationales sont fondées sur le respect mutuel, la non ingérence et la réciprocité. »