Il y a du buzz à Francfort deux semaines avant la prochaine décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne, BCE les banquiers centraux semblant une fois de plus divisés.
Après neuf hausses de taux totalisant 425 points de base au cours des 13 derniers mois, les emprunteurs attendent avec nervosité la nouvelle décision de la banque centrale le 14 septembre.
La membre du comité exécutif de la BCE, Isabelle Schnabel, a déclaré hier que les perspectives de l’économie de la zone euro sont « pires que prévu » et que l’inflation est « obstinément élevée », ce qui constitue un obstacle au maintien du rythme agressif de la politique monétaire européenne.
Dans le même temps, la chef de la BCE, Christine Lagarde, a fait profil bas lors de la conférence de la Fed à Jackson Hole la semaine dernière, évitant de donner la moindre indication sur la prochaine réunion à Francfort.
Nouvelles série de hausses
Dans le même temps, de nouvelles hausses des taux d’intérêt sont annoncées par les faucons de la BCE, le banquier central autrichien Robert Holzmann ayant déclaré hier à Reuters que « nous n’avons pas encore atteint le niveau (les taux d’intérêt) le plus élevé ». Comme il l’a dit, en effet, « nous pourrions procéder à une autre augmentation, voire deux ».
En effet, selon le procès-verbal de la réunion de juillet de la BCE publié jeudi, ils affirment qu' »une nouvelle hausse des taux en septembre sera nécessaire s’il existe des preuves convaincantes que l’impact du resserrement cumulé n’est pas suffisamment fort pour réduire l’inflation sous-jacente ».
Les emprunteurs manquent d’endurance
Par ailleurs, la hausse rapide des taux d’intérêt de la BCE depuis juillet dernier met désormais sérieusement à l’épreuve l’endurance des emprunteurs européens. Un récent rapport de Bloomberg parle de dettes massives accumulées par les entreprises et les ménages, ce qui les amène à reporter le refinancement de leur dette, en espérant que le compte à rebours avant une série de baisses des taux d’intérêt ait commencé.