Dans une interview accordée à la radio Mosaïque Fm, Kamel Sahnoun, doyen des ingénieurs en Tunisie, a évoqué les obstacles que rencontre la Tunisie dans le domaine des énergies : déficit de production d’électricité et de gaz contre une augmentation de la consommation.
Selon lui, la Tunisie est en déficit de production d’énergies depuis 2000. Elle a atteint un taux effrayant de 60 % en 2022.
La production de pétrole a diminué de 12 % entre 2021 et 2022. Par contre, sa consommation a augmenté de 1 %.
La production du gaz a, quant à elle, diminué de 3,%.
Le doyen des ingénieurs rappelle en outre que la Tunisie ne produit pas d’énergies renouvelables bien qu’elle en ait la capacité.
L’Etat propose d’excellents programmes pour remédier à cette situation. Cependant, la bureaucratie et les problèmes avec les syndicats entravent leur réussite, explique-t-il.
En outre, il constate qu’il n’y a plus de plus de production pétrolière. Car, il n’y a pas eu de prospection de puits de pétrole en 2022. Ce qui n’était jamais arrivé depuis l’indépendance.
Cependant, il existe de nouvelles formes d’énergies renouvelables. L’Europe essaye depuis le début de la guerre en Ukraine de les commercialiser en Afrique du Nord. La Tunisie devrait les acquérir, estime-t-il.
Et de d’jouter que le président de la République, Kaïs Saïed, doit s’intéresser à cette problématique. Puisque la question des énergies renouvelables est liée à celle de l’économie.
Au final, il conclut qu’en travaillant en ce sens, la Tunisie contribuera à la création de nouveaux emplois.