Les prix du pétrole ont augmenté au cours des échanges de mardi 5 septembre, dépassant la barre des 90 dollars le baril. Et ce, pour la première fois depuis novembre dernier, après que l’Arabie saoudite et la Russie ont étendu les restrictions d’approvisionnement.
Les prix du pétrole ont augmenté mardi d’un dollar le baril, atteignant leur plus haut niveau depuis novembre. Après que l’Arabie saoudite et la Russie ont prolongé leurs réductions volontaires d’approvisionnement jusqu’à la fin de l’année. Inquiétant ainsi les investisseurs quant à d’éventuelles pénuries lors du pic de demande hivernal.
Par ailleurs, les contrats à terme sur le brut Brent ont augmenté de 1,04 $, ou 1,2 %, pour s’établir à 90,04 $ le baril. En clôturant au-dessus de la barre des 90 $ pour la première fois depuis le 16 novembre 2022. Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate (WTI) américain ont gagné 1,14 $, ou 1,3 %, pour s’établir à 86,69 $ le baril, également un sommet sur dix mois.
En outre, les investisseurs espéraient que l’Arabie saoudite et la Russie prolongent leurs réductions volontaires jusqu’en octobre; mais cette prolongation de trois mois était inattendue.
« Cela indique clairement que les prix du pétrole l’emportent sur le volume (pour l’Arabie saoudite) ». C’est ce que déclare pour sa part Jorge Leon, vice-président senior de Rystad Energy.
« Ces mouvements haussiers resserrent considérablement le marché mondial du pétrole et ne peuvent aboutir qu’à une seule chose : une hausse des prix du pétrole à l’échelle mondiale », ajoute-t-il.
Le brut Brent atteindrait 95 dollars le baril d’ici la fin de l’année
De plus, l’Arabie saoudite et la Russie ont déclaré qu’elles réexamineraient mensuellement les réductions d’offre. De même qu’elles pourraient les modifier en fonction des conditions du marché.
« Avec la prolongation de la réduction de la production, nous prévoyons un déficit du marché de plus de 1,5 million de barils par jour au 4T23 », écrit l’analyste d’UBS Giovanni Staunovo dans une note aux clients. UBS s’attend désormais à ce que le brut Brent atteigne 95 dollars le baril d’ici la fin de l’année.
Au final, les contrats du premier mois sur le Brent et le WTI se négociaient également à leur plus forte prime depuis novembre par rapport aux prix ultérieurs. Reflétant en effet les inquiétudes concernant l’offre du marché à court terme. Cette structure, appelée déport, indique un resserrement de l’offre pour des livraisons rapides.