Le gouvernement marocain fixe une feuille de route pour lancer, en 2024, le projet « Morocco Bid » dans le domaine de l’hydrogène vert. Tandis que Rabat cherche à répondre rapidement aux exigences des investisseurs intéressés par l’offre.
Le Royaume chérifien compte lancer l’année prochaine (2024) un projet d’hydrogène vert, dans un contexte d’augmentation mondiale des investissements dans cette source d’énergie, au moment où Rabat attache une grande importance à la mise en œuvre de l’ambitieuse stratégie de transition énergétique qui vise renforcer la souveraineté du pays dans ce secteur et son positionnement dans une économie neutre en carbone.
« Le Premier ministre Aziz Akhannouch a présidé, à Rabat, la première réunion relative à l’initiation de l’activation de ‘l’offre du Maroc’ dans le domaine de l’hydrogène vert. Et cela s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des directives royales », a indiqué le Premier ministre marocain dans un communiqué.
Akhannouch a déclaré dans un communiqué sur sa page Facebook : « Le gouvernement parie en 2024 sur le début de la mise en œuvre du projet « Morocco Show » dans le domaine de l’hydrogène vert, afin de « valoriser les qualifications dont le pays regorge et pour répondre aux projets des investisseurs dans ce domaine prometteur. »
Fin juillet dernier, le roi du Maroc Mohammed VI a appelé le gouvernement à accélérer la préparation du projet d’appel d’offres du Royaume dans le domaine de l’hydrogène vert, dans le cadre de son souci de répondre aux multiples projets entrepris par les investisseurs et les pionniers mondiaux du secteur de l’hydrogène vert.
« Le gouvernement parie sur l’achèvement du projet d’hydrogène vert en 2024, en vue de sa mise en œuvre et de sa présentation aux investisseurs dans ce domaine », ajoute le communiqué.
« Le Maroc dispose de capacités permettant la production d’hydrogène vert et de ses produits, tels que le méthanol et l’ammoniac, qui sont utilisés par l’OCP », a déclaré Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, selon le Portail national marocain.
Elle a ajouté que les autorités marocaines chercheront au cours de la période à venir à se concentrer sur les données disponibles sur l’hydrogène vert et les capacités qui seront mises à disposition des investisseurs marocains et étrangers, notamment dans les domaines éoliens et solaires dont le Maroc regorge, et les infrastructures qui comprend les ports, les gazoducs et les pipelines pouvant être utilisés dans ce domaine.
Pour sa part, Mohsen Jazouli, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Investissement, de l’Autonomie et de l’évaluation des politiques publiques, a révélé que « la réunion ministérielle d’initiation à l’activation de l’offre du Maroc dans le domaine de l’hydrogène vert a permis de définir une feuille de route claire pour les semaines et mois à venir afin de répondre rapidement aux exigences des investisseurs intéressés par cette offre. »
Rabat fait preuve de grandes capacités dans la transition vers les énergies propres et intensifie ses efforts dans le cadre d’une stratégie visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre à des niveaux minimaux d’ici 2030.
Rappelons enfin que le Maroc est le premier pays hors de l’Union européenne à établir un « partenariat vert » avec le bloc pour renforcer la coopération dans les domaines des énergies renouvelables et faire face au réchauffement climatique.