Bachir Othmani, secrétaire général d’un syndicat de base dans deux usines de chaussures destinées à l’exportation, appartenant à un investisseur italien dans la zone industrielle de Bouargoub, a déclaré que 500 travailleurs des usines se sont retrouvés aujourd’hui privés de leur salaire et sans emploi. Et ce, après que le propriétaire des usines les a brusquement fermées sans préavis. D’après la même source, l’investisseur a laissé un message au gardien de l’usine : « Nous avons fermé l’endroit, retournez chez vous. »
Les travailleurs licenciés ont tenu une manifestation devant le siège de la délégation de Bouargoub. Ils appellent les autorités régionales à trouver une solution à leur situation. C’est ce que déclare le syndicaliste à la correspondante de Mosaïque FM au gouvernorat de Nabeul.
M. Othmani a déclaré qu’une réunion avait eu lieu avec des représentants des travailleurs en protestation, des représentants du syndicat régional à Nabeul et le délégué de la région. Il leur a affirmé qu’il n’avait aucune autorité sur l’investisseur. De ce fait, il leur a conseillé de recourir à la justice.
Au cours de cette réunion, le délégué a pris contact avec l’investisseur. La réponse de ce dernier était qu’il recherchait des clients pour sa marchandise. Et d’affirmer qu’il avait l’intention de régler les salaires des travailleurs pour les mois de juin, juillet et août.
En outre, M. Othmani précise : « Notre situation est difficile en raison de la suspension soudaine de notre source de revenus. Malgré notre travail assidu pour préparer les expéditions d’exportation, dans l’espoir de recevoir nos salaires à temps pour la rentrée scolaire; notre sort a été le licenciement et le refus de nos droits. »
Toujours selon la même source, le syndicat régional à Nabeul envisage de déposer une plainte en urgence contre l’investisseur. Et ce, afin de le contraindre à respecter les droits des travailleurs sur le plan financier et moral.
Affaires à suivre…