A chaque rentrée, c’est la même chose : l’achat des fournitures scolaires, des tabliers, des cartables… Ce sont environ 2 356 630 entre le primaire, le secondaire et le préscolaire qui feront leur rentrée scolaire dans quelques jours.
A chaque rentrée scolaire son lot de dépenses et de gestion du budget qui relèvent d’un véritable casse-tête pour les parents. Car même si les vieilles habitudes perdurent, il n’empêche que les coûts deviennent de plus en plus élevés.
Et le débat bat son plein. Car si ce panier dépense de la famille est onéreux, tout dépend du budget des parents, estime Chayma, directrice du site de la presse féminine Mode-Actu, maman de deux enfants.
Elle souligne : « Je suis allée acheter les fournitures scolaires. Et j’ai fait le tour pour voir quelles sont les librairies qui en proposent à prix réduit. Il est vrai qu’on trouve de tout, entre le bas et le haut de gamme. J’ajouterais qu’il m’est impossible d’acheter les cahiers subventionnés pour la simple raison qu’ils leur qualité n’est pas bonne. En clair, la qualité du papier des cahiers subventionnés est médiocre. Le prix du cahier subventionné de 24 pages est de 430 millimes. Alors qu’un cahier normal (hors subvention) de meilleure qualité s’élève à 3 dinars, cela chiffre. J’ai payé 218 dinars de fournitures scolaires sans les livres. Comment font les parents de famille nombreuse, si chaque enfant coûte plus de 500 dinars? C’est aberrant. Je me rappelle quand j’étais enfant on achetait les cahiers subventionnés qui avaient une meilleure qualité. Or, je me rappelle que nous étions quatre enfants et cela revenait à mon père au total à 500 dinars dans les années 90″.
Pour Sabrine, mère de trois enfants âgée 35 ans, les fournitures scolaires lui sont revenues à 620 dinars entre les livres et les cahiers. Mais avec les trois cartables, le prix s’élève à 1 000 dinars.
Cependant, le plus grand problème, d’après un autre parent Salma, 38 ans expert comptable, mère de deux enfants, réside dans l’achat des cahiers dont le prix augmente d’une année à une autre.
Pour un des libraires situé à Tunis, les prix des livres n’ont pas changé par rapport à l’année dernière. Tout en ajoutant que « la qualité des cahiers change d’une gamme à une autre. Vous pouvez trouver aussi bien une large gamme avec des prix élevés, qu’une moyenne gamme à des prix bas », explique-t-il. Toutefois, il estime qu’un cartable avec tous ses accessoires coûte 350 dinars et même plus.
Rentrée scolaire rime avec inquiétudes
Pourtant, une bonne partie des librairies risquent la fermeture. Comme c’est le cas d’une librairie située à l’avenue Mohamed V qui annonce sa fermeture, faute de moyens.
Même si la rentrée scolaire est marquée par l’inquiétude des parents, voire des libraires, les produits subventionnés maintiennent le même prix. Soit le cahier de 24 pages à 430 millimes.
Notre même libraire, interrogé sur l’existence d’un système de contrôle fait savoir que celui-ci ne s’effectue que sur les cahiers subventionnés.
Par ailleurs, l’Organisation de la défense des consommateurs (ODC) dénonce une fois de plus l’étalage anarchique des fournitures scolaires qu’on trouve un peu partout à Tunis.
« Même si les ventes des fournitures scolaires sont restées les mêmes, ce que nous craignons le plus est la contrefaçon ». C’est ce que soulève l’Organisation de Défense de consommateurs sur les ondes radiophoniques.
Ainsi le constat est clair : plusieurs produits contrefaits se trouvent sur le territoire. A titre d’exemple, les intercalaires représentent un grand danger pour les enfants. Ces produits inondent nos marchés à des prix défiant toute concurrence. Et une famille à faible budget opte pour des produits moins chers, qui peuvent menacer la santé de ses enfants.
De ce fait, pour y remédier, il n’y a pas trente-six solutions : « il faut sanctionner et sensibiliser. Et par-dessus tout s’éloigner de l’étalage anarchique”, conclut-il.
En résumé, même si le coût de la rentrée scolaire devient de plus en plus élevé; il n’empêche que la majeur partie des parents n’a pas d’autre choix que de s’y soumettre. Et ce pour que ses enfants aient la meilleure scolarité possible et une bonne éducation. Car le vrai capital des parents reste que leurs enfants puissent connaître un avenir meilleur.