Tirer un trait sur les résultats négatifs enregistrés par l’économie tunisienne, au cours de la dernière décennie, nécessite une plus grande confiance dans les entreprises dans le cadre de la lutte contre l’économie de rente et l’appui aux efforts visant à créer des sociétés. C’est ce qui ressort d’une étude du Centre Malcolm H. Kerr Carnegie pour le Moyen-Orient « Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East».
Dans un rapport publié récemment sur la situation économique et financière dans la région, plus particulièrement en Tunisie, en Egypte et au Liban, le Centre souligne que les opportunités de développement sont actuellement plus importantes d’autant plus qu’elles se basent sur des réformes qui ont été longtemps occultées, notamment celles qui visaient à dynamiser le secteur privé, améliorer la mobilisation des ressources et à renforcer les capacités financières de l’Etat.
Il estime par conséquent nécessaire de soutenir le secteur privé dont le poids est devenu de plus en plus important dans la région.
Les auteurs du rapport rappellent ainsi qu’entre 2012/2022, les investissements privés ont enregistré une régression de 20% du PIB dans les trois pays (moins de 5% en Egypte, moins de 10% en Tunisie et au Liban avant la crise).
Toujours selon le rapport, la Tunisie, qui a une assise industrielle élargie, possède de réelles opportunités de développement et peut compter sur un appui fort de la part de l’union Européenne, y compris à travers l’investissement direct.
Pour rappel, plusieurs études et rapports, notamment de la Banque mondiale, ont révélé que l’un des principaux problèmes de l’économie tunisienne concerne « les restrictions à la concurrence » qui produit un environnement dans lequel les sociétés ne peuvent réaliser une croissance basée sur la productivité ou la qualité des services (rapport de la BM : les réformes économiques pur sortir de la crise).
Selon le centre « Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East, l’économie de la rente repose sur la création, la protection et l’exploitation de privilèges, de faveurs ou d’opportunités d’affaires à l’abri de la concurrence et de l’efficience économique.
Le danger de la rente par rapport à la corruption ou au détournement des deniers publics est qu’elle revêt un caractère «légal», souligne le centre, précisant que les dispositions qui la régissent sont traduites dans des lois, des décrets, des circulaires…
Avec TAP