La Société tunisienne de banque (STB) n’a pas encore rendu publics ses indicateurs d’activité pour le premier semestre 2023.
Ce qui va à l’encontre des dispositions de l’article 21 bis de la loi n° 2005-96 du 18 octobre 2005 sur le renforcement de la sécurité des relations financières. Selon cet article, les sociétés cotées en Bourse doivent déposer leurs états financiers intermédiaires accompagnés du rapport complet des commissaires aux comptes au CMF et à la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT) dans les deux mois suivant la fin du premier semestre de l’exercice comptable.
Toutefois, les indicateurs d’activité pour le deuxième trimestre 2023 de la STB révèlent une augmentation des charges du personnel, malgré un produit net bancaire qui n’a atteint que 347,3 millions de dinars (MDT) à fin juin 2023, parallèlement à une augmentation des salaires de 9,9%, atteignant 115,9 MDT.
Selon les données comptables, la STB connaît depuis un certain temps des difficultés financières, ayant enregistré à la fin de 2022 des pertes s’élevant à 172,6 MDT en raison de la détérioration des créances irrécouvrables.
Malgré cette situation, en plus de l’absence d’un directeur général depuis octobre, le management de la banque a décidé d’accorder des avantages aux conjoints et fils des fonctionnaires, en leur proposant des crédits à des taux compétitifs, avec des taux d’intérêt plafonnés à 8%, selon un document publié par la partie sociale.
Il convient de noter que les taux d’intérêt des crédits accordés par la STB varient de 12 à 13% selon la catégorie de crédit, sans compter les commissions et les frais associés.
Ces avantages ont été octroyés malgré l’absence de distribution de dividendes aux actionnaires (l’État et les actionnaires publics détenant 89% des parts) depuis plusieurs années, comme indiqué dans les procès-verbaux annuels des actionnaires.
A rappeler que l’État avait injecté près de 752 millions de dinars en juillet 2015 pour recapitaliser la banque.
Avec TAP