Suite à la visite effectuée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dimanche 17 septembre 2023, à Lampedusa, la Commission européenne a rendu public un communiqué portant sur la situation à l’île et sur l’augmentation du nombre des migrants irréguliers.
La Commission propose un plan de dix points.
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Renforcer le soutien apporté à l’Italie par l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA) et les garde-frontières et garde-côtes européens (Frontex) afin de gérer le nombre élevé de migrants et d’assurer l’enregistrement des arrivées, la prise des empreintes digitales, le débriefing et l’orientation vers les autorités compétentes.
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Soutenir le transfert de personnes hors de Lampedusa, y compris vers d’autres États membres en utilisant le mécanisme de solidarité volontaire et en accordant une attention particulière aux mineurs non accompagnés et aux femmes.
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Accroître les retours en entreprenant une nouvelle action concertée auprès des principaux pays d’origine des nouveaux arrivants, à savoir la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso, afin d’améliorer la coopération et de faciliter la réadmission ; et accroître le soutien de Frontex, notamment en ce qui concerne la formation et le renforcement des capacités, afin de garantir la mise en œuvre rapide des retours.
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Soutenir la prévention des départs en établissant des partenariats opérationnels de lutte contre la contrebande avec les pays d’origine et de transit. Cela inclut la possibilité d’un accord de travail entre la Tunisie et Frontex, et une task force de coordination au sein d’Europol pour se concentrer sur la lutte contre la contrebande le long de la route vers la Tunisie et en direction de Lampedusa.
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Renforcer la surveillance des frontières en mer et la surveillance aérienne, notamment par l’intermédiaire de Frontex, et étudier les possibilités d’étendre les missions navales en Méditerranée. En outre, accélérer la fourniture d’équipements et renforcer la formation des garde-côtes tunisiens et des autres autorités chargées de faire respecter la loi.
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Prendre des mesures pour limiter l’utilisation de navires hors d’état de naviguer et agir contre les chaînes d’approvisionnement et la logistique des passeurs ; et veiller à ce que les bateaux et dériveurs récupérés soient mis hors d’état de naviguer.
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Accroître le soutien apporté par l’AUEA à l’application de procédures rapides aux frontières et de procédures accélérées, y compris l’utilisation du concept de pays d’origine sûr, le rejet des demandes comme étant manifestement infondées, l’émission d’interdictions d’entrée et leur enregistrement dans le système d’information Schengen (SIS).
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Intensifier les campagnes de sensibilisation et de communication pour décourager les traversées de la Méditerranée, tout en continuant à proposer des alternatives telles que l’admission humanitaire et les voies légales.
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Renforcer la coopération avec le HCR et l’OIM afin d’adopter une approche globale pour assurer la protection le long de l’itinéraire et augmenter l’aide au retour volontaire depuis les pays de transit.
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Mettre en œuvre le mémorandum d’entente UE-TU et donner la priorité aux actions ayant un impact immédiat pour remédier à la situation actuelle et accélérer la passation de contrats pour de nouveaux projets dans le cadre du mémorandum d’accord.