Les importations françaises de gaz algérien ont connu une augmentation au cours du premier semestre de cette année de 92,1 %, représentant près de la moitié du gaz acheté par Paris à l’étranger.
Un rapport des douanes françaises, publié récemment, a révélé une hausse des exportations algériennes au cours des six premiers mois de 2023, faisant des gisements de pétrole et de gaz algériens les sources d’énergie les plus importantes de la France, à l’heure où les approvisionnements de l’Europe sont en baisse en raison de la baisse des expéditions de gaz russe. Les importations françaises de gaz algérien ont atteint un niveau record d’environ 49,9 % des importations totales de gaz de Paris dans le monde, s’élevant à 1,5 milliard d’euros (1,6 milliard de dollars), selon le document s’inscrivant dans le message économique du ministère français de l’Économie, des Finances, de la Souveraineté industrielle et de la Numérisation.
Exportations énergétiques algériennes vers la France
Le rapport indique que les exportations algériennes d’hydrocarbures vers la France ont connu une augmentation significative au cours du premier semestre 2023, atteignant une valeur de 2,9 milliards d’euros (3,1 milliards de dollars), ce qui représente une croissance estimée à 35,1 %, par rapport à la même période de l’année dernière 2022.
Contrairement à l’augmentation des importations françaises de gaz algérien au cours des six premiers mois de l’année, la valeur des exportations algériennes de pétrole brut vers la France au cours de la même période a enregistré environ 9,4 millions d’euros (10,3 milliards de dollars).
Par ailleurs, les importations françaises de dérivés pétroliers algériens ont atteint un niveau record d’environ 470 millions d’euros (501,7 millions de dollars) au cours des six premiers mois de l’année en cours, avec un taux de croissance estimé à environ 9,6 %, par rapport aux résultats enregistrés au cours de la même période l’année dernière.
Ces indicateurs confirment la tendance adoptée par les autorités algériennes, conduites par le ministère de l’Energie et la Sonatrach, à soutenir les activités de raffinage et à développer les raffineries, au lieu de se contenter d’exporter la production des champs sous sa forme brute, selon le rapport.
Concurrence pour le gaz algérien
Les chiffres du rapport indiquent que Paris n’a pas l’intention de renoncer à la part française des importations de gaz algérien, compte tenu de la concurrence intense imposée par l’Italie, car elle a pu bénéficier de mesures proactives contre ses concurrents, d’autant plus que les approvisionnements en gaz algérien vers la France diminuent via le gazoduc Medgas, avec l’extension jusqu’en Espagne.
Dans le même temps, la France cherche à augmenter ses importations de gaz algérien d’environ 50%, dans le cadre des projets européens d’abandon du gaz russe et dans le cadre de la diversification des approvisionnements énergétiques, notamment dans le contexte de la crise persistante entre la Russie et l’Ukraine.
Cela, malgré le fait que des sources avaient précédemment déclaré à la plateforme spécialisée de l’énergie ‘Energy’ que l’Algérie avait refusé de mener des négociations avec la France au cours de l’année écoulée, 2022, et avait décidé de reporter la discussion à l’année en cours, 2023.
Les sources s’attendent à ce que les discussions entre Paris et l’Algérie concernant l’augmentation des importations françaises de gaz naturel et liquéfié algérien se poursuivent, conformément à l’accord, en 2022, car les chiffres indiquent que les discussions sont sur la bonne voie; malgré le fait que l’accord n’ait pas encore été officiellement signé.
Outre les importations de gaz algérien de la France, les importations de l’Italie et de l’Espagne ont augmenté jusqu’à fin mai 2023, atteignant leur plus haut niveau depuis février, selon les chiffres rapportés par la plateforme S&P Global.