Le docteur en sciences économiques, enseignant-chercheur, Aram Belhadj, estime que le remboursement de 74 % de la dette extérieure est un point très positif. Et ce, notamment à la lumière de la situation critique des finances publiques.
Pour lui, les facteurs qui ont permis la non dégradation de la situation sont la bonne saison touristique et les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger. Ces deux facteurs ont contribué à la mobilisation de réserves importantes en devise. Il intervenait sur les ondes radiophoniques de Jawhra FM, le 18 septembre 2023. Ainsi, plusieurs facteurs ont permis de rembourser une partie de la dette extérieure.
L’économiste rappelle que la Tunisie a eu recours à un certain nombre de prêts extérieurs comme ceux de la Banque africaine du développement (BAD), de l’Algérie et l’Arabie saoudite. « La Tunisie a toujours pu honorer ses engagements », souligne-t-il. Cependant, il indique que le remboursement d’une partie de la dette ne veut pas dire une amélioration de la situation du budget de l’Etat et des finances publiques en Tunisie.
Il indique que les engagements de l’Etat ne se limitent pas uniquement aux remboursements de la dette. L’Etat doit, également, honorer ses engagements avec les fournisseurs, verser les salaires et autres engagements. La Tunisie aura besoin d’un budget complémentaire en 2023, lance-t-il.
La Tunisie est parvenue à rembourser près de 74 % du service de sa dette extérieure cumulée, selon les statistiques publiées par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Ces chiffres de l’autorité d’émission montrent que les charges relatives au service de la dette extérieure ont été couvertes par les recettes touristiques et les transferts des Tunisiens établis à l’étranger, qui ont atteint 10,7 milliards de dinars, pour atteindre un taux de couverture de 161 %.