La Chambre d’accusation spécialisée dans les affaires terroristes entame, le 21 septembre 2023, l’examen de l’appel présenté par l’équipe de défense des accusés. Et ce, dans l’affaire dite du complot. Laquelle repose sur des accusation de « formation d’une coalition en vue de comploter contre la sûreté de l’État ».
Cet appel vise à contester la décision du juge d’instruction du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme de prolonger leur détention préventive de quatre mois supplémentaires. La Chambre d’accusation s’était déjà réunie durant la semaine du 11 septembre. Elle avait décidé de reporter l’examen de cet appel à la séance de ce jeudi 21 courant. A cet égard, notons que les arrestations opérées dans le cadre de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’Etat datent du mois de février 2023.
On compte au nombre des arrestations des responsables politiques de l’opposition, des avocats et des hommes d’affaires. Puis, le 13 juillet 2023 dernier, la Chambre d’accusation près la Cour d’appel de Tunis avait rejeté la demande de libération de plusieurs d’entre eux. A savoir :
– Khayem Turki;
– Abdelhamid Jelassi;
– Ridha Belhadj;
– Ghazi Chaouachi;
– Jawher Ben Mbarak;
– Issam Chebbi.
Par ailleurs, le Front de salut national a organisé plusieurs manifestations à Tunis en solidarité avec les personnes arrêtées. Le mouvement appelant à plusieurs reprises à la libération des « détenus politiques ». Les familles des détenus ont même protesté devant la prison d’El Mornaguia où sont incarcérées les personnes arrêtées.
Pour le moment aucun détenu n’a reçu une sentence définitive. Les détenus sont issus de plusieurs tendances politiques, anciens ministres, activistes de la société civile, islamistes, de gauche et autres.