Le ministère algérien de l’Environnement et des Energies renouvelables entend annoncer, d’ici quelques jours, un appel d’offres national afin d’ouvrir la voie aux entreprises nationales spécialisées dans ce domaine pour soumettre leurs offres, selon des précisions obtenues par la plateforme ‘Energy’.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement algérien, représenté par les ministères concernés par les secteurs de l’énergie, de l’environnement et des énergies renouvelables, pour avancer vers la phase de transition et le mix énergétique, et se débarrasser progressivement d’une dépendance excessive à la consommation d’énergie produit à partir de sources non renouvelables « gaz naturel ». A une époque où la consommation intérieure représente environ la moitié de la production nationale.
Des sources proches du dossier ont confirmé dans des déclarations à la plateforme spécialisée que le cahier des charges du projet du premier village algérien alimenté à l’énergie solaire est prêt.
Le ministère de l’Environnement et des Énergies renouvelables algérien a travaillé à la préparation de la brochure au cours des derniers mois, en coordination avec un groupe d’autres secteurs ministériels en plus des autorités locales.
Le lieu de construction du premier village algérien entièrement alimenté par l’énergie solaire a été déterminé dans la wilaya (gouvernorat) d’« Illizi » (1 758 kilomètres au sud-est de la capitale). Sur la base d’un ensemble de données et de critères lié à la situation désertique de la région dans l’État algérien, de sorte qu’il est éloigné des réseaux d’électricité et de gaz. D’autant plus que le coût du raccordement à l’électricité par des canalisations et des lignes est très élevé et qu’un nombre relativement restreint de ménages en profite.
Les mêmes sources ont indiqué que le choix de ce village de la wilaya d’Illizi tient également à des raisons techniques liées au potentiel naturel. La région étant en effet l’une des régions algériennes les plus exposées au soleil tout au long de l’année.
Cependant, les sources ont refusé de révéler le nom du village, afin de ne pas affecter le déroulement de l’appel d’offres.
Kits complets et équipements de stockage
Dans le cadre de la même tendance, qui vise à renforcer la transformation énergétique souhaitée et la nécessité d’accélérer la réalisation de ses mesures pratiques, le Ministère de l’Environnement et des Énergies Renouvelables travaille également à équiper les foyers situés dans des zones isolées pour bénéficier de kits complets de conversion de l’énergie solaire à l’électricité.
Le Ministère œuvre pareillement à vulgariser ce type de sources d’énergie solaire pour l’éclairage public « intelligent ». Notamment pour les réseaux routiers éloignés du réseau électrique, réduisant ainsi la consommation d’électricité des collectivités publiques (communes et départements).
Energie solaire dans le secteur agricole
Le ministère algérien de l’Environnement et des Énergies renouvelables coopère avec le ministère de l’Agriculture pour exploiter des équipements destinés à remplacer l’utilisation du carburant traditionnel, « en particulier le diesel », dans le domaine des opérations d’irrigation. Et ce, en fournissant de l’énergie solaire pour les pompes et les puits, ainsi que par les efforts liés à la décarbonisation du secteur agricole.
Les deux ministères ont fixé un ensemble d’objectifs initiaux, comme celui de fournir des terres agricoles estimées à une superficie de 400 000 hectares, actuellement en exploitation et non actuellement connectées à un réseau électrique, pour remplacer les énergies renouvelables et propres par l’utilisation de gas-oil.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan, le ministère cherche également à convertir environ deux millions d’hectares à l’utilisation de l’énergie solaire d’ici 2030, notamment dans les régions désertiques et des hauts plateaux.