Nabil Ammar, le ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger, a abordé plusieurs sujets, mettant particulièrement l’accent sur la question de la migration irrégulière. Et ce lors de son discours à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Nabil Ammar met l’accent sur l’aggravation de la migration irrégulière qui est liée à des causes profondes en Afrique. Ce qui nécessite un appel à une approche globale et à la responsabilité partagée.
Il précise à cet effet: « La migration irrégulière est devenue de plus en plus préoccupante dans notre région géographique en raison de la faiblesse des niveaux de développement dans de nombreux pays africains, de la persistance des conflits, des impacts des changements climatiques, et de l’exploitation par des réseaux criminels des vulnérabilités de milliers de personnes à la recherche d’une vie meilleure, que ce soit dans les pays méditerranéens du Sud, du Nord ou dans les pays d’Afrique subsaharienne.
Et de poursuivre: « Nous exhortons toutes les parties impliquées, y compris les pays d’origine, de transit, de destination, ainsi que les organisations régionales et internationales, à assumer leurs responsabilités à cet égard. Dans ce contexte, nous appelons à la poursuite du processus de la Conférence internationale sur le développement et la migration, initiée à Rome par une initiative Tuniso-italienne. »
Avant d’ajouter: « La Tunisie a toujours traité la question de la migration irrégulière avec responsabilité, en fonction de ses moyens, en s’appuyant sur son engagement indéfectible envers le respect des droits de l’homme et de ses obligations internationales. Nous tenons à souligner que la Tunisie refuse la naturalisation des migrants irréguliers, et nous condamnons toute exploitation politique ou médiatique de la souffrance des victimes de la migration irrégulière au service d’agendas politiques. »