Le ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, effectuera une visite de travail à Moscou, mardi 26 septembre, à l’invitation de son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Cette visite s’inscrit dans le cadre le la volonté mutuelle des deux pays de développer leurs relations de coopération bilatérale. Elle constituera également l’occasion de soutenir les efforts africains visant à résoudre le différend russo-ukrainien. Et ce, dans le cadre de l’initiative africaine pour la paix. Ainsi que de renforcer les efforts internationaux et onusiens visant à rétablir l’accord d’exportation de céréales par la mer Noire.
La crise des céréales en chiffres
Nabil Ammar, ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger, sera accompagné par la PDG de l’Office des céréales. Ce dossier constituant un volet important de cette visite à Moscou du chef de la diplomatie tunisienne.
La production nationale couvre entre 60 et 70 % des besoins en blé dur mais seulement 5 % des besoins en blé tendre. Alors que le volume des importations des céréales représente 50 % des importations alimentaires. Ce qui engendre un déficit de la balance commerciale alimentaire.
Les limites de la capacité de production
De plus, certaines des terres destinées à la culture céréalière sont exposées à des facteurs qui limitent leur capacité de productivité. Il s’agit de l’érosion, l’engorgement, la baisse de la fertilité et le manque de ressources organiques. La Tunisie s’est fixé un objectif ambitieux. En effet, la nouvelle stratégie de développement de la filière céréalière en Tunisie à l’horizon 2035 a pour objectif de cultiver environ 1 200 mille hectares dont 550 mille ha en blé dur, 500 mille ha en orge, 100 mille ha en blé tendre et 50 mille ha en triticale.
La guerre russo-ukrainienne a causé une pénurie de céréales dans les pays qui ne sont pas producteurs de céréales. Cela a impacté le rythme de production du pain et des produits dérivés en Tunisie.