Chaque année, chaque famille célèbre le Mouled à sa manière. Entre les dépenses et la consommation, les priorités évoluent au fil des ans.
Le jour du Mouled est une tradition en Tunisie, voire une coutume, remontant donc à la naissance du Prophète Mohammed. Cependant, il faut se poser la question pour savoir si ce rituel a changé et s’il est toujours célébré. Un reportage s’impose.
Mouna, maman de trois enfants, explique : « Tout dépend des priorités et de mon budget. En fonction de cela, j’achète en respectant la tradition, ce qui permet de maintenir les liens familiaux ».
Chiraz, une autre personne interrogée, affirme : « Oui, comme d’habitude pour la famille. Nos coutumes liés à la naissance du Prophète créent un moment de convivialité. En ce qui concerne les prix, ils sont élevés, mais je m’arrange pour y faire face. J’ai l’impression que les prix augmentent d’année en année. La préparation de l’assida comme le zgougou est une tradition que je tiens à préserver ».
De son côté, Nihel déclare : « Cette célébration est conviviale et permet de préserver nos coutumes et nous ramène à nos racines ».
Entre ceux qui préparent le zgougou, d’autres optent pour la recette traditionnelle de l’assida blanche. Et ceux qui préfèrent l’assida noisette, les goûts évoluent également. Mais une chose est sûre, le Mouled est une belle occasion de réunir la famille et les amis. Que ce soit pour l’Aïd al-Fitr ou l’Aïd al-Adha, c’est un jour de fête à transmettre de génération en génération, c’est là toute sa valeur ».
D’autres, en revanche, n’ont pas l’intention de célébrer le Mouled. Sophie, une maman installée en Tunisie depuis des années, préfère en acheter, car « c’est plus pratique » et c’est l’occasion de rester en famille.
Au-delà des envies des autres, une autre partie des Tunisiens n’a pas l’intention de célébrer car ils estiment qu’il y a d’autres priorités dans la vie telles que les factures et le loyer. Les Tunisiens ont du mal à joindre les deux bouts…
En résumé, la cherté de la vie est devenue le quotidien de tous, et la situation économique n’arrange rien. D’autres facteurs entrent en jeu, notamment la société de consommation dans laquelle nous vivons, ce qui a conduit à un changement dans nos priorités. Autrefois, les gens pensaient à épargner, mais aujourd’hui, beaucoup dépensent plus qu’ils ne gagnent. Cependant, la fête du Mouled reste une célébration familiale qui conserve sa particularité.