Après l’annonce du nouveau découpage territorial en cinq districts, la présidente du parti PDL Abir Moussi affirme qu’elle s’oppose aux prochaines élections de districts; et ce, devant le devant le tribunal administratif.
Les préoccupations d’Abir Moussi sont de taille. Comme elle l’a expliqué dans la soirée du mercredi 27 septembre 2023 via sa page FB. En soulignant que ces élections de districts ont pour unique but la division du pays en régions.
Et la présidente du PDL d’exprimer son inquiétude : « Ce sujet est en effet très grave. Car il remet en question le principe même des élections et pourrait potentiellement perturber la stabilité. »
Tout comme elle considère que le découpage territorial en entités géographiques distinctes sous le nom de “districts” n’a pas été soumis au choix des Tunisiens, ni expliqué, ni discuté dans le cadre institutionnel. Ce qui constitue une violation flagrante des dispositions de l’article 3 de la loi numéro 29 de l’année 2018 concernant la municipalité. Laquelle stipule que la création de municipalités et la délimitation de leurs frontières ne peuvent être effectuées que par une loi.
En outre, Abir Moussi estime que ce projet est incompatible avec l’unité nationale. De même qu’il vise à faciliter la division du peuple tunisien. « Un tel projet ouvre la voie à l’ingérence étrangère », poursuit-elle.
Par ailleurs, elle condamne la confiscation du droit des Tunisiens à élire directement leurs représentants dans les institutions constitutionnelles. Ainsi que la transformation du système électoral en un système de candidatures individuelles, sans programme, sans vision, sans stratégie.
Enfin, elle tire la sonnette d’alarme sur le système actuel qui n’est autre qu’un système fasciste. Et de conclure : « Les élections de districts sont le fruit du Printemps arabe ».
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