La question de la migration irrégulière suscite des préoccupations du côté italien. La preuve, selon les sites d’information italiens, l’Italie aurait l’intention de mettre en place une opération navale. Et ce, pour dissuader les navires de migrants d’arriver sur ses côtes. Ce qui veut dire que l’intervention devrait être menée le plus près possible des côtes tunisiennes, voire à l’intérieur de celles-ci, afin d’empêcher les navires de partir.
Toutefois, une telle présence en mer, 24 heures sur 24, est contraire au droit international. Lequel stipule qu’il est interdit d’opérer dans les eaux territoriales d’un autre Etat souverain, qui s’étendent jusqu’à 12 miles nautiques (22 kilomètres).
Alors, on se demande comment les autorités tunisiennes vont réagir face à d’éventuelles manœuvres militaires italiennes qui tenteront de contourner cette interdiction. C’est-à-dire sans obtenir le consentement explicite de l’Etat souverain (en l’occurrence, la Tunisie); ou même une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies en la matière.
Autrement dit, ces deux scénarios, auxquels les responsables italiens ont fait allusion, ne sont pas faciles à mettre en œuvre. Et pour l’Italie, obtenir l’aide du Conseil de sécurité de l’ONU, où la Russie détient un droit de veto en tant que membre permanent, pourrait s’avérer plus difficile.
Par ailleurs, dans le Mémorandum d’entente, la Tunisie a ajouté un paragraphe dans lequel elle « réitère sa position selon laquelle elle n’est pas un pays d’installation pour les migrants irréguliers »; ainsi que « sa position de contrôler uniquement ses propres frontières ».
Tout ceci pour dire que l’afflux de migrants irréguliers au départ de la Tunisie constitue une menace pour la paix et la sécurité internationale. Et que par conséquent la solution doit être internationale.