Une étude réalisée par le bureau des Nations unies à Tunis, l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a révélé que plus d’un jeune tunisien sur quatre n’est ni inscrit dans le système de l’enseignement et la formation, ni actif dans le marché de l’emploi.
Présentée vendredi 29 septembre à Tunis, l’étude a été réalisée en 2022 sous le thème « les jeunes non inscrits dans le système de l’enseignement et de la formation et non actifs dans le marché de l’emploi en chiffres : Faciliter la transition vers l’emploi » a englobé des jeunes tunisiens de la tranche d’âge entre 15 et 29 ans dans 4 gouvernorats : Gafsa, Kairouan, Monastir et Sidi Bouzid.
Ont pris part à cette journée d’étude qui a été consacrée à la présentation des résultats de cette étude, le coordinateur résident des Nations unies en Tunisie Arnaud Peral, le directeur du cabinet au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abderkader Jmal, la directrice du bureau de l’OIT pour le Maghreb, Rania Bikhazi, le conseiller au ministère des Affaires sociales, Khalil Abbes, et des responsables au bureau des Nations unies en Tunisie.
Selon cette étude, les trois quart des jeunes interrogés ont interrompus leurs études secondaires ou supérieures sans l’obtention de diplômes et 45% d’entre eux ne sont pas scolarisés et ne travaillent pas depuis plus de 5 ans.
La plupart des jeunes ont affirmé que le manque de qualifications requises pour l’emploi et les difficultés d’apprentissage sont les principales causes du chômage, outre les conditions de vie familiale et les difficultés économiques et sociales qui peuvent mener au décrochage scolaire.
Le coordinateur permanent des nations unies en Tunisie, Arnaud Peral a souligné dans son intervention l’importance d’être à l’écoute des jeunes et de les prendre en charge tout au long du cursus scolaire jusqu’à l’obtention d’un emploi.
Il a appelé à la nécessité de mettre en place une approche globale qui prend en compte les besoins de cette catégorie vulnérables afin de prévenir le décrochage scolaire, outre la consolidation des programmes d’enseignement et de formation pour faciliter l’intégration des jeunes dans le marché de l’emploi.
De son côté, le directeur général du développement de la formation professionnelle au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Lamjed Mahmoud, a expliqué, en marge de cette journée d’étude, l’importance de tenir compte des spécificités de cette catégorie de jeunes à travers la mise en œuvre de mécanismes appropriés et d’ interventions ciblées en vue de les intégrer dans le marché de l’emploi.
Avec TAP