Il n’y a pas de détenus en Tunisie, selon le ministre de l’Intérieur, Kamel Feki, soulignant que cette appellation est perverse et maligne et vise à ternir l’image des autorités tunisiennes s’agissant de leur politique en matière de traitement des accusés et des prévenus. Il a rappelé que les lois et les procédures en matière de traitement des prévenus sont strictes et rigides, et que son département agit conformément à des ordres de justice sur demande du parquet.
« Nous agissons en bonne et due forme, selon des actes de la police judiciaire émis sous le contrôle du parquet », a fait savoir le ministre de l’intérieur. Il avoue néanmoins que l’action de son département n’est pas exempte de quelques erreurs ou excès, appelant toute partie lésée à se prévaloir de son droit et à saisir le parquet, l’instruction.
Feki a affirmé que la démarche empruntée par les autorités en matière d’arrestation de personnes « physiques » de renommée auprès du large public est souvent « prudente » et « civique » afin d’éviter les critiques et les contestations injustifiées. En bon connaisseur de la procédure pénale, le ministre a précisé que « lors de la phase de l’enquête, la personne arrêtée bénéficie de la protection des forces sécuritaires selon les standards internationaux. Une fois le mandat de dépôt émis, cette personne relèvera du ressort des autorités carcérales et judiciaires qui s’en chargent de sa situation selon les moyens disponibles ».
Evoquant les mesures préventives contre certains « éléments » de l’opposition, le ministre de l’Intérieur a affirmé que « ces mesures sont prises aux fins de protéger le droit de l’Etat à poursuivre les personnes arrêtées », soulignant que « la loi d’urgence confère au ministre de l’Intérieur la faculté de placer la personne arrêtée en résidence surveillée pour une durée limitée en cas d’enquête ou de craintes de la voir quitter le territoire tunisien ».
Avec TAP