L’agence internationale de notation de crédit Standard & Poor’s (S&P) révise la perspective de la Turquie de « négative » à « stable ». De même qu’elle confirme sa note de crédit à B ce week-end.
La maison déclare que les perspectives stables reflètent « des risques équilibrés » pour la solvabilité de la Turquie. Et ce, suite à un retour à des paramètres de politique monétaire orthodoxes; alors que la banque centrale relève les taux d’intérêt.
« Dans un effort pour dégonfler et dédollariser l’économie, la Banque centrale, sous une nouvelle direction, a augmenté le taux directeur des pensions à une semaine de 21,5 points de pourcentage depuis juin, à 30 %. Pour compenser la détérioration budgétaire, le ministère des finances a introduit des impôts indirects », souligne aussi l’agence de notation mondiale dans son communiqué.
« Nous pensons que d’ici 2026, sauf regain d’incertitude politique, la nouvelle équipe pourra rééquilibrer l’économie turque. En passant d’une consommation extérieure financée par la dette à des comptes extérieurs et budgétaires plus équilibrés; ainsi qu’à des niveaux d’inflation plus acceptables, tant politiques qu’économiques, équilibrés », poursuit-elle.
De ce fait, S&P estime qu’elle pourrait revoir les perspectives de la Turquie à positives si « l’efficacité et l’indépendance des politiques monétaires et financières s’améliorent, ainsi que la situation de la balance des paiements de la Turquie. Et en particulier les réserves nettes de change de la Banque centrale de Turquie (TCMB) ».
Au final, S&P prévoit que la croissance du PIB turc ralentira à 3,5 %, avant de s’affaiblir à 2,3 % en 2024.