Cette décision signale une divergence au sein du Groupe des Sept. En effet, Berlin a annoncé son intention de continuer à soutenir la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII), un prêteur de développement financier soutenu par l’État chinois.
Cela contraste avec la décision du Canada, partenaire du G7, de geler ses liens avec l’institution en raison des inquiétudes concernant l’influence de Pékin en son sein.
L’annonce a été faite peu après une réunion dimanche à Francfort entre le ministre allemand des Finances Christian Lindner et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.
En juin, l’homologue canadienne de Lindner, Chrystia Freeland, a déclaré qu’Ottawa avait décidé de geler tous les liens avec l’institution financière jusqu’à un nouvel examen du gouvernement. Cette décision s’est produite en raison des allégations de « domination communiste » généralisée au sein de la BAII par un ancien haut dirigeant canadien de la banque.
La BAII, lancée en 2015 comme alternative au FMI et à la Banque mondiale dominés par l’Occident, a nié ces allégations.
Selon une déclaration commune publiée après le sommet de Francfort, l’Allemagne, l’un des membres fondateurs de la BAII, « continuerait à renforcer la coordination » avec la Chine dans le domaine financier et élargirait l’ouverture bilatérale du marché basée sur une concurrence loyale.
Les parties ont également exprimé leur détermination à permettre à la BAII de mieux répondre aux besoins de développement durable de ses pays membres. En outre, Berlin et Pékin se sont engagés à garantir que la banque de développement fonctionne selon les normes internationales et devienne une institution intégrée dans l’architecture financière mondiale.
La BAII, actuellement la deuxième plus grande institution multilatérale de développement au monde, a jusqu’à présent admis 109 pays de tous les continents comme membres, dont la Tunisie.