Lors d’une récente intervention sur les ondes de Mosaïque FM, le Professeur Adnen Limem, spécialiste en relations internationales, a analysé en détail la crise à propos du mémorandum d’entente entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie.
Selon le magazine allemand Build, le mémorandum d’entente entre la Tunisie et l’Union Européenne ne sera pas appliqué. En effet, il s’agirait d’un texte principalement basé sur des déclarations de principe, avec des aspects techniques peu clairs. Certains estiment que les désaccords au sein de l’Union Européenne étaient prévisibles en raison du mémorandum, car il y avait eu des divergences au moment de sa signature.
Ainsi, l’Allemagne s’est opposée à un accord sur la crise migratoire en Europe. Il y a eu aussi, à un moment donné, des tensions entre la France et l’Italie. Cette dernière est considérée comme la grande perdante si le projet n’aboutit pas.
Le professeur estime donc que l’Union Européenne est, actuellement, dans une impasse. De même que la Tunisie doit protéger sa souveraineté et savoir décrypter les dessous de la situation. Selon Ouest France Kaïs Saïed n’a pas grand-chose à perdre.
D’une part, l’UE finira par trouver une solution en raison de son besoin d’un accord avec la Tunisie. D’autre part, la diplomatie tunisienne insiste sur le fait que celle-ci ne doit pas être réduite à un simple garde-frontière.
En outre, l’Union européenne ne doit pas sortir la carte des droits de l’Homme qu’elle a toujours violée. D’ailleurs, un responsable européen a déclaré à l’agence italienne AKI, que Saïed veut que la première tranche de l’aide européenne soit supérieure à 127 millions euros. Alors que pour M. Limem, la position du président n’est pas liée à des raisons matérielles; bien que l’UE ait, entre autres, manqué à ses engagements financiers en ce qui concerne la crise migratoire.
Au final, Adnen Limem estime que cette crise est temporaire. En effet, il y a une nécessité stratégique à la conclusion d’un accord avec la Tunisie. Cependant, il est difficile de prévoir la fin de la crise. La Tunisie doit, ainsi, être vigilante et savoir décrypter les évènements à venir.