La situation politique et économique actuelle suscite des préoccupations à l’échelle nationale. De nombreuses questions nécessitent des réponses concernant la politique et l’économie du pays. Hichem Ajbouni, dirigeant du parti Courant démocrate, aborde deux sujets majeurs : le mandat de dépôt à l’encontre de la présidente du PDL, Abir Moussi, et la loi de finances de 2024.
En ce qui concerne l’arrestation d’Abir Moussi, Hichem Ajbouni estime que la vision du président de la République Kaïs Saïed vise à éliminer toute opposition. Ainsi, il précise que Kaïs Saïed considère que les partis politiques n’ont plus leur place, non seulement en Tunisie, mais aussi dans le monde. Il estime que « l’arrestation d’Abir Moussi, ainsi que d’autres figures politiques, est une manifestation de cette idéologie. »
En outre, Hichem Ajbouni apprécie le décret 54 comme une menace grave, créant un climat de peur pour l’opposition, la société civile et les caricaturistes.
Le dirigeant du Courant Démocrate poursuit en expliquant que la situation actuelle est complexe et que le pays subit les conséquences de l’échec de la période précédant le 25 juillet.
Il affirme que la transition démocratique a échoué sur le plan économique et social. Car les revendications de la révolution étaient principalement socio-économiques. Il critique les partis politiques pour avoir négligé la situation économique. Ce qui a conduit à une dégradation du pouvoir d’achat des Tunisiens.
Hichem Ajbouni : « La clé réside dans la création de richesse »
Par ailleurs, en ce qui concerne la loi de finances de 2024, Hichem Ajbouni déplore l’absence de débat public. Il estime que le problème des finances publiques est le résultat d’autres problèmes, pas la cause principale.
De plus, il soutient que la loi de finances devrait être basée sur des considérations économiques plutôt que fiscales. Car la fiscalité devrait servir l’économie et non l’inverse. Il critique la prédominance de la fiscalité au détriment de la croissance économique et de la création de richesse au cours des 12 dernières années.
Finalement, il conclut que la clé réside dans la création de richesse. Car il n’y aura pas de prospérité économique ni d’assainissement des finances publiques sans croissance et création de richesse.