Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Yassine Jelassi, a déclaré, à l’ouverture des travaux du 6e congrès du SNJT, vendredi 6 octobre, que le secteur des médias est en proie à des défis de taille menaçant le statut de la liberté d’expression et de presse.
Il a saisi l’occasion pour mettre en garde contre « la récurrence des procès d’opinion auxquels les journalistes sont soumis », citant en exemple le cas de Khlifa Guesmi, Chadha Haj Mabrouk et récemment Yassine Romdhani « et bien d’autres journalistes qui ont fait l’objet de poursuites judiciaires ».
Evoquant l’avenir de la profession journalistique, Jelassi a souligné la nécessité de lutter contre « la présence des intrus » dans le secteur. « Ces derniers ont la haute main sur certains médias, qui sont devenus de simples plateformes de divertissement où le but lucratif l’emporte sur la noble mission du journalisme ».
Jelassi a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de garantir les droits économiques et sociaux des journalistes, dénonçant « les licenciements abusifs récurrents ciblant grand nombre de journalistes travaillant dans des médias privés et l’effondrement des établissements médiatiques confisqués ».
Prenant la parole, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail, Noureddine Tabboubi, a estimé que la Tunisie traverse à l’heure actuelle une crise économique et sociale qui pèse lourdement sur les citoyens.
Face à cette situation, a-t-il dit, il importe d’instaurer un « dialogue global et ouvert » afin de partager les sacrifices. Il a mis l’accent sur le rôle majeur dévolu aux médias libres dans la promotion d’un dialogue et la défense de ses objectifs.
Pour le secrétaire général de la centrale syndicale, les bonnes intentions ne peuvent à elles seules changer la donne. Il a préconisé un véritable dialogue et un large consensus permettant de trouver des solutions radicales aux problèmes posés
Avec TAP