Plusieurs indices affirment que le président de la République Kaïs Saïed tient à la souveraineté nationale et à recourir à d’autres alternatives, loin de l’Union européenne. C’est ce que déclare à l’Economiste Maghrébin le directeur du Centre arabe des études politiques et sociales de Genève, Riadh Sidaoui.
Riadh Sidaoui rappelle que le ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar a assuré, à l’issue d’un récent entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, la disposition des deux pays à consolider leur coopération dans tous les domaines. Il rappelle également que le président de la République a fait plusieurs déclarations portant sur le refus des diktats étrangers et la préservation de la souveraineté nationale.
Le politologue affirme aussi qu’il faut reconnaître que l’Union européenne est un partenaire historique et stratégique de la Tunisie ; cependant, «il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier». L’intervenant recommande de recourir aux pays asiatiques, notamment la Chine, pour chercher d’autres sources de financement. Dans ce sillage, il rappelle que le président tunisien s’était entretenu avec le président chinois lors du sommet sino-africain au mois de décembre 2022.
Se référant à des chiffres têtus, Riadh Sidaoui affirme que la Chine détient plus de 1 180 milliards de dollars d’investissements dans les dettes américaines, ainsi qu’une somme de plus de 1 000 milliards de dollars envers l’Union européenne. En ce qui concerne la France, il est mentionné qu’elle est débitrice à hauteur de 350 milliards de dollars vis-à-vis de la Chine. De plus, il est à noter que la Chine a joué un rôle significatif dans la construction de la région septentrionale de l’Italie.