« Cette affaire est hautement politique ». Telle est la déclaration des 15 avocats du comité de défense de la présidente du PDL après l’annonce du mandat de dépôt à son encontre.
« Personne ne peut oublier qu’elle est candidate à la prochaine élection présidentielle. Les stratégies les plus simples consistent à éliminer un concurrent à la présidentielle plutôt que de construire un dossier solide contre Abir Moussi 12 ans après la prétendue révolution ». C’est ce que Mohamed Karim Krifa, dirigeant du PDL nous a déclaré à l’issue de la conférence de presse.
Il poursuit: « Il est essentiel de noter qu’Abir Moussi s’est présentée avec une double casquette, et aucune preuve de caméra privée n’a été mentionnée dans le dossier, que ce soit pour l’innocence ou l’inculpation ».
En ce qui concerne la contestation des élections de districts, M. Krifa souligne: « Le nouveau découpage territorial avait pour objectif la fragmentation du pays sur tous les plans. Car il semble avoir été fait de manière arbitraire contrairement au temps de Ben Ali où on s’est basé sur des critères de développement et de chiffres. Aujourd’hui, ce nouveau découpage divise plus qu’il ne regroupe. Cela conduit à des problèmes de fragmentation du pays, notamment dans les régions ».
Avant d’ajouter: « Il est important de souligner que l’État de Bourguiba était basé sur l’unité des Tunisiens, et il est préconisé de construire une unité nationale en s’appuyant sur les traditions, l’infrastructure et les points communs, en favorisant la coopération entre les citoyens ».
Concernant un rapprochement avec d’autres forces politiques, il semble peu probable, car les motivations politiques diffèrent.
« Certaines forces s’opposent au régime actuel pour des raisons différentes, tandis qu’en tant que PDL, nous considérons ce régime comme la continuité du printemps arabe. Il n’y a pas encore de cause commune clairement définie », conclut-il.
En ce qui concerne la mobilisation du 15 octobre, elle devrait être maintenue, selon Karim Krifa.