Kansi Ollo Franck Hervé est ingénieur en génie civil au ministère des Infrastructures et du Désenclavement du Burkina Faso (et anciennement ministre des Infrastructures, mais présentement conseiller technique du ministre). Il livre aux lecteurs de leconomistemaghrebin.com ses impressions sur l’organisation du Salon méditerranéen du bâtiment (MEDIBAT). De même qu’il évoque les opportunités dans son pays qui pourraient intéresser les entreprises tunisiennes.
Que pensez-vous de la 17ème édition du Salon méditerranéen du bâtiment (MEDIBAT), qui se tient du 4 au 7 octobre 2023?
Pour commencer, nous tenons à remercier la Chambre de commerce et d’industrie de Sfax (CCIS) mais aussi les différents ministères tunisiens de tutelle qui ont contribué à l’organisation de cette 17ème édition du MEDIBAT, dont la réussite est palpable, avec la présence de plusieurs délégations et autres personnalités.
Maintenant pour répondre à votre question, nous avons été invités à participer à cette présente édition. Une invitation que nous avons favorablement accueillie du reste. Ceci nous a permis de connaître les réalités tunisiennes dans le secteur industriel relatif aux bâtiments et aux travaux publics (BTP). Une occasion aussi de rencontrer les différents intervenants dans ce domaine, tant au niveau industriel, c’est-à-dire ceux qui préparent tout ce qui est matériaux de construction et autres; qu’au niveau de ceux qui ont en charge la gestion des infrastructures, entre autres la Société tunisienne des autoroutes.
Y a-t-il des entreprises tunisiennes qui sont présentes au Burkina Faso?
Tout à fait. Nous avons des entreprises étrangères et tunisiennes entre autres qui travaillent énormément au Burkina Faso. Je vous cite SCET Tunisie, STUSID, SOROUBAT. Ce sont là des entreprises tunisiennes qui ont eu des contrats de marché dans le cadre des infrastructures routières dans notre pays au cours des cinq dernières années.
Pourriez-vous nous expliquer comment fonctionne le secteur du bâtiment et la Chambre qui le représente au Burkina Faso?
C’est pratiquement le même chemin qu’en Tunisie. La Chambre de Commerce du Burkina est la structure faîtière qui regroupe toutes les sociétés industrielles et tous les entrepreneurs. Et ce, en vue de mieux défendre leurs droits, mais aussi leur permettre d’avoir des avantages spécifiques dans certains domaines. En un mot, la Chambre accompagne l’Etat à travers l’organisation du secteur privé.
Ainsi, cette organisation nous permet d’avoir des entreprises plus dynamiques à même d’opérer aussi bien sur le plan national qu’extérieur. C’est un relationnel qui permet à l’Etat d’avoir un vis-à-vis à travers une structure faîtière organisée.
Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixé en venant à cette 17ème édition du MEDIBAT 2023?
L’un des objectifs, c’est de pouvoir rencontrer et discuter avec les opérateurs économiques tunisiens et leur présenter les différents projets dans ce domaine en cours au Burkina Faso. Et dans le secteur des infrastructures, notre pays est actuellement en pleine construction. Un des thèmes portait notamment sur le partenariat public-privé (PPP). Cela devrait nous permettre d’échanger avec les acteurs tunisiens, leur proposer des projets. Et s’ils sont intéressés, de pouvoir aller investir au Burkina Faso et pouvoir nous accompagner, améliorer et construire notre réseau routier.