Le droit palestinien est la « boussole » de la paix dans le monde, a fait savoir l’ambassadeur de l’État de Palestine en Tunisie, Hayel Al-Fahoum, soulignant qu’il n’y aura plus de paix dans le monde sans la reconnaissance des droits du peuple palestinien.
Les propos de l’ambassadeur palestinien ont été recueillis lors d’une interview accordée à l’agence TAP sur fond de l’opération baptisée « Déluge d’al-Aqsa » menée par la résistance palestinienne le 7 octobre dernier contre l’entité sioniste et la récente escalade dans la Bande de Gaza.
L’ambassadeur palestinien a souligné que les crimes et les atrocités de l’ennemi israélien se poursuivent sans cesse ni répit depuis le milieu du siècle dernier, indiquant qu’ils s’étendent de Gaza à la Cisjordanie et à la ville sainte d’Al Qods occupée où les forces d’occupation sionistes prennent pour cible au quotidien les enfants, les femmes et les ambulances, les équipes médicales et les professionnels des médias.
Il a ajouté, l’ennemi recourt à des moyens de punition collective que l’honneur désavoue en privant les habitants de Gaza de l’eau et de l’électricité, dénonçant le mutisme des puissances occidentales qui se targuent d’être les porte-drapeaux des droits, des libertés et de la démocratie mais qui se refusent de condamner les innombrables atrocités israéliennes contre le peuple palestinien.
Bien plus, a-t-il fustigé, ces puissances se sont empressées dès les premières heures de l’opération à se tenir aux côtés de l’agresseur aux dépens du peuple palestinien désarmé, foulant aux pieds ses droits légitimes à la liberté et à l’existence, à la survivance.
L’ambassadeur palestinien n’a pas mâché ses mots à l’endroit des puissances occidentales qui, a-t-il regretté, n’ont de cesse de faire de fomenter des mensonges et des contrevérités dans le dessein de dénaturer les faits, faisant ainsi du criminel la victime et de la victime un criminel.
Pour preuve, ils ont empêché la levée du drapeau palestinien dans leur pays et ont même osé taxer la résistance palestinienne de terrorisme, s’est-il encore indigné.
L’ambassadeur Fahoum est revenu sur les dessous de la stratégie des puissances coloniales et sionistes. Cette stratégie repose selon lui sur cinq piliers essentiels : la dénaturation des faits, la division, l’isolement, la domination, l’appauvrissement et la création d’ennemis fantômes et fictifs aux fins d’une campagne de déformation malsaine.
Cette stratégie occidentale a été sitôt mise en échec sous les coups de boutoir de la légendaire résistance du peuple palestinien qui a malmené l’ennemi israélien, s’est-il exprimé sur un ton défiant, soulignant que la mobilisation de 300 000 soldats réservistes israéliens est un témoin saisissant de la grande débandade que vit l’entité sioniste.
Le capital de confiance de l’ennemi israélien s’est largement érodé sous les rudes coups portés par la résistance palestinienne, laissant ainsi planer moult interrogations sur l’avenir de l’entité sioniste dans la région, a fait savoir l’ambassadeur Fahoum.
Evoquant le rôle de l’autorité palestinienne en cette étape clé, Fahoum a tenu à préciser que l’Autorité palestinienne est en état de mobilisation continue, précisant que la priorité à l’heure actuelle est à « l’unité, au resserrement des rangs » afin de défendre le droit palestinien.
« Notre action se fait tous azimuts. Nous soutenons le combat du peuple palestinien à l’intérieur comme à l’extérieur du pays », a-t-il révélé à l’agence TAP, ajoutant que la stratégie de l’autorité palestinienne s’appuie sur des « actes » et non des « paroles volatiles ».
Notre objectif ultime, a-t-il soutenu, étant de faire le démenti des mensonges et des contrevérités relayés par les médias occidentaux, devenus de simples outils propagandistes aux mains des institutions de « l’Etat profond ».
L’ambassadeur palestinien a affirmé que l’Autorité palestinienne agit moyennant une « stratégie claire et cumulative » qui s’inscrit dans le cadre d’une bataille de longue haleine avec l’entité sioniste.
Notre mobilisation, a-t-il fait savoir, s’appuie sur des considérations « objectives » et des preuves à l’appui et non sur de simples réactions ici et là, fondées sur le droit du peuple palestinien à la résistance et son l’adhésion aux résolutions onusiennes et à la légalité internationale, rappelant que l’autorité palestinienne, malgré le veto des grandes puissances, a saisi la CPI à maintes reprises afin de documenter les crimes et les atrocités commis par l’ennemi israélien.
Evoquant la position tunisienne vis-à-vis des événements à Gaza, l’ambassadeur Fahoum a saisi l’occasion pour saluer la réaction officielle et populaire de notre pays, qui a-t-il dit, est une « position honorable et louable », dès lors qu’elle vient donner une image fidèle du déroulé des événements selon une approche humanitaire globale pouvant servir d’un nouveau point de départ pour communiquer avec le monde entier et présenter au mieux la juste cause palestinienne.
Il a appelé à demander des comptes aux régimes qui appellent à diviser la Palestine et à piller ses richesses, et qui défendent à cor et à cri le « droit d’Israël à l’autodéfense », dénonçant avec force les menaces de suspendre l’aide humanitaire octroyée au peuple palestinien, pointant du doigt le président français Emmanuel Macron.
Il a souligné que la question palestinienne dans sa substance va bien au-delà de la « mentalité de l’assisté » ou de « la logique de l’aumône ».
Il s’agit là d’un chantage « vile et mesquin », a-t-il fustigé, soulignant que le peuple palestinien n’a plus besoin d’une aide humanitaire assortie de conditions ou de diktats qui l’oblige à se plier à l’entité sioniste ».
Abordant l’avenir de la solution à deux États, l’ambassadeur palestinien a réitéré la position favorable de l’autorité palestinienne à l’égard de cette alternative de paix, dénonçant en contrepartie la « duplicité » de la politique israélienne et de son allié stratégique les USA qui s’efforcent dans les faits de saborder cette solution de paix.
Dans cet ordre d’idées, Fahoum a tancé la position du président américain John Biden qui, a-t-il dit, s’est empressé une heure après le début de l’opération de la résistance palestinienne à annoncer son soutien à l’entité sioniste, mobilisant ainsi des moyens financiers et des navires de guerre dans la région.
Avec TAP