La croissance des prix a atteint 12,7 % en Argentine en septembre et 138,3 % sur un an, parmi les plus élevées au monde.
L’indice de septembre, publié hier par l’institut national de la statistique en Argentine (INDEC), certifie la poursuite de la tendance du mois d’août (+12,4%), alors qu’il avait déjà enregistré la pire performance mensuelle des 32 dernières années. Au total, l’inflation depuis janvier a atteint 103,2 %.
Les analystes interrogés par la banque centrale du pays ont révisé à la hausse leur estimation du niveau d’inflation en 2023 à 180,7%, tandis que la banque centrale a relevé son taux directeur à 133%.
Les prix de l’habillement, de l’alimentation et des loisirs ont enregistré des hausses comprises entre 14 et 15 pour cent et ont contribué à la hausse de l’indice global le mois dernier, selon l’INDEC.
La hausse de l’inflation en septembre était toutefois largement prévisible, car elle reflétait la digestion par l’économie de la dévaluation du peso à la mi-août et ses conséquences, selon les économistes.
« Comme la dévaluation a eu lieu au milieu du mois, plus ou moins la moitié de son impact s’est fait sentir sur les prix de septembre. Statistiquement, cela s’appelle un effet de report », a déclaré à l’AFP Federico Cirulnik du Centre d’études économiques et sociales (CESO).
L’indice des prix à la consommation a été publié dix jours avant le premier tour de l’élection présidentielle en Argentine, qui s’annonce très contesté, pour désigner le successeur du chef de l’Etat sortant Alberto Fernández (centre gauche), qui a décidé de ne pas se représenter.