La nouvelle décision, signée par un agent du gouverneur de la Banque centrale, autorise les clients à utiliser uniquement des cartes de crédit et des cartes liées à des comptes en dollars. Elle fixe un plafond pour les transferts effectués par des particuliers à 100 000 dollars américains par an.
‘Zéro dollar’ est la dernière mesure prise par la Banque centrale egyptienne, hier. Et ce pour lutter contre l’hémorragie des cartes vertes dont souffre l’Égypte depuis environ un an et demi.
La Banque centrale a adopté de nombreuses mesures. Et ce depuis le début de l’année pour empêcher le dollar américain de sortir de ses caisses afin de lui permettre de payer les obligations extérieures de l’Égypte. Les obligations extérieures de l’Egypte ont atteint 164,728 milliards de dollars fin juin, contre 155,708 milliards de dollars par an, selon les données de la Banque centrale d’Égypte.
La rareté du dollar a également provoqué le retour du marché parallèle après sa disparition complète après le grand flottement de novembre 2016, la différence entre le prix officiel et le prix du marché parallèle s’étant creusée jusqu’à environ 30 pour cent, soit l’équivalent de neuf livres égyptiennes.
La première décision de la Banque centrale consiste à imposer une commission de gestion de dix pour cent de la valeur du montant retiré ou dépensé en achats. Ensuite, la Banque centrale a continué à réduire le plafond de retrait mensuel et quotidien pour les titulaires de cartes de débit direct hors d’Égypte, atteignant quelques centaines de dollars dans certaines banques.
Elle a été suivie par l’arrêt de la vente de dollars américains ou de toute autre devise étrangère aux clients titulaires de comptes en dollars.
En mai, la Banque centrale a décidé de cesser d’acheter à l’étranger des cartes prépayées liées à des portefeuilles électroniques. Et ce tels que Tilda et Clever. Ensuite, la Banque centrale a surpris les Égyptiens il y a une semaine en donnant des instructions aux banques opérant dans le pays de cesser d’utiliser des cartes de débit à l’étranger liées à des comptes en livres égyptiennes, ce qui a placé de nombreux Égyptiens dans un dilemme lorsqu’ils se trouvaient à l’étranger. Car le la décision est venue soudainement et sans aucune préparation des individus à gérer leurs affaires.