Hypothèse de travail dites-vous? Possible. Mais il ne s’agit pas d’un fait divers, ni de science-fiction. Dailygeekshow.com affirme dans un article que le théorème de Pythagore a bien été découvert sur une tablette antérieure de 1 000 ans au savant grec.
Que vous aimiez les maths ou pas, que vous ayez atteint l’université ou pas, si vous avez été scolarisé jusqu’au collège, vous avez forcément entendu le nom de Pythagore. Ce mathématicien grec qui « a largement contribué au développement des mathématiques ».
Seulement voilà, « des chercheurs auraient identifié des preuves de l’équation au cœur du théorème portant son nom sur des tablettes d’argile lui étant très largement antérieures », rapporte Yann Contegat, l’auteur de l’article sur dailygeekshow.com.
Explications forcément mathématiques
« Connue sous le nom d’IM 67118, l’exemple ancien le plus célèbre de l’utilisation de la formule a² + b² = c² pour établir la longueur d’une diagonale à l’intérieur d’un rectangle est une tablette d’argile babylonienne. Probablement utilisée comme support d’enseignement, celle-ci remonte à 1770 avant notre ère, soit plus d’un millénaire avant la naissance de Pythagore, vers 570 avant notre ère ».
L’auteur poursuit : « Un autre document antique similaire, gravé entre 1800 et 1600 avant notre ère, présente un carré décomposé en triangles annotés. La traduction des marquages en base 60 (le système de comptage utilisé par les Babyloniens) a montré que cet ancien peuple avait connaissance de la fameuse relation ainsi que d’autres concepts mathématiques avancés. »
« La conclusion est sans appel. Les Babyloniens connaissaient le lien entre le carré de la diagonale d’un triangle rectangle et les sommes des deux autres carrés », écrivait le mathématicien Bruce Ratner dans une étude publiée en 2009.
Que faut-il comprendre alors?
M. Ratner explique ainsi le lien étroit entre cette relation mathématique et Pythagore parce que les sources écrites à cette époque lointaine étaient extrêmement rares. « Aucun document original du célèbre polymathe n’ayant survécu, la majorité des connaissances concernant ses travaux ont été transmises par les membres de son école, fondée en Grande-Grèce (correspondant aujourd’hui au sud de l’Italie) ».
Toujours selon lui, les enseignements qui y étaient dispensés auraient donc été souvent attribués à Pythagore lui-même. Et « il est également probable qu’elle ait largement contribué à la diffusion de l’équation à laquelle son nom a été associé au cours des milliers d’années suivantes ».
Bruce Ratner conclut en ces termes : « Le savoir y était transmis de façon orale. Par respect pour leur maître, de nombreuses découvertes réalisées par les pythagoriciens lui ont également été attribuées ».
Tout ceci voudrait dire que –si toutefois la découverte dont il s’agit s’est vérifiée- Pythagore n’a pas inventé le théorème qui porte son nom, mais que celui-ci n’a été connu et divulgué que grâce à lui.