Ils affluaient de partout, de Mohamed V, de l’avenue de Paris, rue de Rome, avenue de Carthage. Vers midi, l’avenue Habib-Bourguiba était noire de monde. Surtout des jeunes, il y en avait de tous les âges et de toutes les tendances.
Le tout avec un seul mot d’ordre : dénoncer le génocide israélien à Gaza. «Le peuple veut la libération de la Palestine», «Les martyrs chéris de Dieu», ce sont là quelques slogans scandés par les manifestants qui appelaient, par ailleurs, au renvoi des diplomates français et américains.
« Il fallait être là, toutes les forces libres doivent aujourd’hui manifester contre la barbarie israélienne à Gaza », nous dit Bassem Trifi, président de la LTDH, devant une mère en pleurs venue participer avec ses enfants à la manifestation.
Malgré une présence policière assez importante autour de l’ambassade française, les forces de l’ordre sur place se faisaient discrètes avec pour tâche la canalisation des flux des manifestants qui continuaient à affluer vers l’avenue Habib-Bourguiba en début d’après-midi.
On était au centre-ville de Tunis. En même temps, d’autres manifestations de soutien au peuple palestinien à Gaza ont eu lieu un peu partout dans toutes les villes tunisiennes. A l’instar de Sfax (la plus grande), Gabès, Nabeul, Gafsa, Tataouine, Béja et bien d’autres…
Rappelons que les manifestations ont commencé depuis hier soir, instantanément, depuis l’annonce du bombardement israélien de l’hôpital Al-Mamdani.
Des manifestations qui ont trouvé soutien chez le président de la République, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité national, avec le droit des Tunisiens de se tenir aux côtés du peuple palestinien.