« Le potentiel de l’agriculture biologique en Tunisie a fait l’objet d’une étude inédite dont les résultats ont été présentés aux différents partenaires nationaux concernés par ce secteur qui se positionne comme un pôle stratégique de développement économique durable du pays ». C’est ce qu’indique, jeudi 19 octobre, la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies).
Et de préciser qu’un atelier de restitution des résultats de l’étude de faisabilité pour la production et la promotion des produits agricoles biologiques a été organisé dans le cadre de la mise en œuvre du projet de la FAO pour appuyer l’agriculture biologique intitulé : «Appui au développement d’une agriculture biologique durable et résiliente dans un contexte de changement climatique en Tunisie (BIOREST)» et financé par la coopération Suisse en Tunisie.
« Développer et consolider le secteur de l’agriculture biologique selon une approche territoriale en sélectionnant par régions bioclimatiques les systèmes de production biologique de référence et les exploitations qui seraient les plus propices pour se convertir à ce système de production durable et intégré est l’angle prioritaire retenu », a indiqué la FAO.
Au terme des travaux de cet atelier, l’un des résultats probants, sur lequel a insisté Samia Maamer, Directrice Générale de la DGAB au ministère de l’agriculture des ressources hydrauliques et de la pêche, est que cette étude a permis de définir un système de référence pour l’agriculture biologique pour chaque étage bioclimatique. Elle a aussi affirmé que la Tunisie dispose de systèmes de production biologique résilients.
Le rôle de certaines institutions agricoles
Selon la FAO, « la Direction générale de l’agriculture biologique a largement contribué à appuyer et assurer le suivi des activités entreprises dans le cadre de l’étude. La conduite et la mise en œuvre de cette étude relèvent de l’association Sécurité alimentaire et agriculture durable relevant de l’Ecole supérieure d’agriculture de Mogran qui est l’institution d’enseignement supérieur et de recherche scientifique faisant référence en matière d’économie rurale. Cet atelier de restitution est l’aboutissement des différents travaux entrepris dans le cadre d’un protocole d’accord entre la FAO et l’association ASSAD ».
Il convient de souligner que « 750 enquêtes ont été conduites sur tout le territoire de la Tunisie et que les résultats présentés ont clairement permis de démarquer les statistiques relatives aux systèmes agricoles conventionnels et ceux relatifs à l’agriculture biologique. Cette cartographie a permis de fournir des statistiques inédites sur les répartitions géographiques, les structures et Organisation Professionnelles impliquées ainsi que les différentes productions retenues ».
Actuellement, le secteur de l’agriculture biologique englobe près de 7 200 opérateurs (agriculteurs, transformateurs, commerçants, etc.) dont 6 669 producteurs et productrices, qui demeurent demandeurs d’accompagnement et d’appui pour une meilleure compétitivité et conformité aux exigences du marché, dans un environnement international de réglementation biologique dynamique et en évolution permanente.
Avec TAP