Les exportations de gaz russe vers la Chine devraient égaler le niveau d’approvisionnement de l’UE avant les sanctions, selon le PDG de Gazprom, Alexeï Miller.
Les livraisons de gaz par gazoduc russe à la Chine atteindront bientôt le volume vendu à l’UE avant que le bloc n’impose des sanctions sur les importations d’énergie en provenance de Moscou, a déclaré, jeudi 19 octobre, le PDG de Gazprom, Alexeï Miller.
Le plus haut dirigeant a souligné que seules les exportations vers la Chine pouvaient remplacer les volumes rejetés par les acheteurs de l’UE en raison des sanctions liées à l’Ukraine.
En janvier 2023, la Russie est devenue le premier fournisseur de gaz naturel de la Chine, selon les données des douanes chinoises.
L’approvisionnement via le seul gazoduc Power of Siberia a augmenté de 50 % cette année pour atteindre 15,5 milliards de mètres cubes, selon le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak. Il a ajouté qu’en 2023, les ventes de gaz par gazoduc vers la Chine devraient augmenter de 43 % pour atteindre 22 milliards de mètres cubes.
En juin, Novak a annoncé son intention d’augmenter les exportations de gaz russe vers les marchés asiatiques à 170 milliards de mètres cubes sur une période de sept ans, une fois que de grands projets d’infrastructure seront mis en œuvre. La Russie prévoit de construire le gazoduc Power of Siberia 2 vers la Chine via le territoire de la Mongolie et d’augmenter les approvisionnements via le gazoduc Power of Siberia existant.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’UE avait acheté 155 milliards de mètres cubes de gaz russe en 2021, ce qui représentait 45 % de l’ensemble des importations de gaz du bloc et environ 40 % de sa consommation de gaz.
En 2022, les livraisons de gazoduc russe à l’UE ont diminué de près de moitié, pour atteindre environ 80 milliards de mètres cubes, selon les données du Conseil européen des relations étrangères (ECFR).