La réunion, au Sommet du Caire pour la Paix sur la situation en Palestine, de la journée du samedi 21 octobre 2023, en dit long. Une réunion à laquelle sont conviés 31 Etats et organisations internationales. Une chose est sûre, une partie des pays Européens était présente rien que pour défendre Israël. D’ailleurs, elle refuse de condamner les bombardements israéliens ou d’appeler à un cessez-le-feu.
Ce sommet tous azimuts a conduit à une légère cohésion des dirigeants arabes et leur a permis de retrouver certains principes. Tels que la non condamnation du Hamas et l’appel à condamner Israël; avec un rapprochement plus nuancé des Africains.
Quelle lecture peut-on faire?
Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur, a fait savoir qu’il s’agit d’un échec prévisible et attendu du sommet du Caire, ou plutôt de la nouvelle capitale administrative égyptienne. Et ce, faute de consensus, même sur l’arrêt des hostilités et du bombardement incessant des populations civiles de Gaza. Pourtant d’une abomination extrême et comportant toutes les caractéristiques d’un crime de guerre.
Et de poursuivre : « Tant que la guerre Russie-OTAN par l’Ukraine interposée n’aura pas été dûment conclue et admise comme annonciatrice d’un nouvel ordre géostratégique international, l’extrême droite israélienne poursuivra sa fuite en avant en entraînant avec elle un occident en pleine dérive droitière et néocolonialiste et dans un stade avancé de faillite morale et d’insignifiance politique et stratégique. Tenu prématurément et avec une logique obsolète, tel peut être le post mortem ou le rapport d’autopsie d’un sommet mort avant même sa tenue. »
Au delà de ceux qui le considèrent comme un échec, le jeu des cartes géopolitique du Proche-Orient est loin d’être fini. Et comme le disait un vieux dicton : « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. »
A lire aussi : L’aide humanitaire arrive à Gaza