Le directeur du développement du commerce électronique et de l’économie immatérielle au ministère du Commerce et du Développement des exportations, Khabeb Hadhri, a fait savoir qu’une étude réalisée en 2022 par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) en collaboration avec le ministère du Commerce a révélé plusieurs problèmes liés au commerce électronique. Il s’agit principalement de la faiblesse de l’infrastructure des communications, des paiements électroniques, des services de livraison. Mais aussi la formation des étudiants dans les universités et à l’accès au financement des projets de commerce électronique.
Le responsable du ministère du Commerce a également parlé des problèmes liés à la réglementation du secteur du commerce électronique. En particulier compte tenu du développement des activités commerciales sur les médias sociaux, qui ne sont pas soumises à la surveillance de l’Etat; ainsi que de l’absence d’une structure professionnelle chargée de réglementer ce secteur. Le responsable s’exprimait sur les ondes de Mosaïque FM, le 24 octobre 2023.
Par ailleurs, Khabeb Hadhri a confirmé que le commerce électronique a contribué à la création de nombreux emplois en Tunisie. Ce qui nécessite une réglementation stricte pour protéger les consommateurs et renforcer la confiance entre les clients et les acteurs de ce secteur économique.
Le responsable a révélé que les indicateurs de paiement électronique, selon les données de la Banque centrale de Tunisie, font état de l’existence de 1 100 sites marchands utilisant des mécanismes de paiement électronique en Tunisie, avec environ 7,5 millions de transactions commerciales au cours des six premiers mois de l’année 2023, pour un volume de transactions d’environ 540 millions de dinars.
D’autre part, Khabeb Hadhri a souligné que l’étude a révélé que 90 % des transactions dans le domaine du commerce électronique sont effectuées en espèces par le biais de sociétés de livraison. Ce qui nécessite l’intervention des ministères des Technologies de la communication et du Transport, qui supervisent le secteur postal, pour établir un cadre juridique régissant cette activité. Et ce, surtout compte tenu des problèmes enregistrés, principalement liés à des opérations de fraude, comme il l’a confirmé.