La demande mondiale de gaz naturel devrait atteindre son apogée dès 2030. C’est ce qu’indique le rapport du World Energy Outlook 2023 publié mardi par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
La consommation mondiale de gaz a augmenté en moyenne annuelle de près de 2 % depuis 2011. Toutefois, la croissance ralentira à moins de 0,4 % d’ici la fin de la décennie, estiment les experts de l’institution basée à Paris.
« L’âge d’or du gaz touche à sa fin », proclament les perspectives.
Selon le rapport, les secteurs de l’électricité et du bâtiment ont déjà connu des pics de consommation de gaz naturel, les ajouts pour les centrales électriques et les chaudières de chauffage étant confrontés à une demande modérée. Ces deux secteurs sont classés parmi les plus gros consommateurs de gaz naturel, représentant respectivement 39 % et 21 % de la demande totale. Leur réduction de la consommation de gaz naturel est suffisante pour que la demande globale culmine d’ici 2030.
Le point culminant des ajouts de capacité électrique au gaz naturel a eu lieu en 2002, lorsqu’ils ont dépassé 100 gigawatts (GW) et ont représenté environ 65 % des ajouts annuels totaux de capacité, selon l’AIE, qui a marqué la baisse à moins de 30 GW en 2022.
Cependant, la capacité installée mondiale de production d’électricité au gaz naturel a continué à croître au fil du temps; malgré le ralentissement des ajouts annuels, a indiqué l’agence. Tout en expliquant que le gaz à cet égard diffère du charbon, où la capacité installée diminuera à l’avenir.
« La demande de gaz naturel dans le secteur de l’électricité diminue néanmoins à partir d’aujourd’hui jusqu’en 2050, avec une baisse particulièrement forte dans les années 2030, lorsque le co-combustion dans les centrales électriques au gaz commence à être déployé à grande échelle », indique le rapport .
De plus, l’AIE a souligné que, dans les économies avancées, le rebond de la demande de gaz naturel observé en 2021, n’a pas duré longtemps et est tombé en dessous des niveaux d’avant la pandémie l’année suivante.
Enfin, selon le rapport, la demande continuera de diminuer. Et, d’ici 2030, cela compensera largement la croissance continue des marchés émergents et des économies en développement.