Une analyse des données de voyage menée par Forward Keys montre une baisse des ventes de billets d’avion vers l’Egypte, la Jordanie et le Liban depuis le lancement de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » contre Israël le 7 octobre.
Le cycle de guerre le plus grave depuis longtemps a provoqué une vague d’annulations des vols vers Israël. Les compagnies aériennes internationales ayant déclaré qu’elles n’y assureraient plus de vols, pour des raisons de sécurité, selon Reuters.
Ainsi, Olivier Ponti, vice-président de l’analyse chez Forward Keys, a annoncé que les billets de voyage vers l’Egypte ont diminué de 26 % sur un an, vers la Jordanie de 49 % et vers le Liban de 74 %.
D’ailleurs, certaines compagnies aériennes, dont Lufthansa, Eurowings et Swiss Airlines, ont suspendu leurs vols vers le Liban à la mi-octobre.
Des destinations telles que Petra en Jordanie et les stations balnéaires de la mer Rouge en Egypte ont toujours été populaires auprès des touristes qui se rendent parfois en Israël et se rendent sur ces sites dans le cadre de circuits touristiques.
Les données montrent que les billets pour de futurs voyages en Israël ont diminué de 187 % entre le 7 et le 19 octobre, par rapport à la même période de l’année dernière.
Impact économique dévastateur
Au troisième jour de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », environ 42 compagnies aériennes américaines, canadiennes et européennes ont suspendu leurs vols vers Israël. Et ces compagnies ont évacué leurs employés, alors que les événements s’intensifiaient.
Dans le même temps, dans une tentative de sauver le secteur de l’aviation, les autorités israéliennes élaboraient un plan visant à fournir une garantie gouvernementale de 6 milliards de dollars pour couvrir l’assurance contre les risques de guerre des compagnies aériennes israéliennes.
De son côté, la directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a déclaré que la guerre lancée par Israël dans la bande de Gaza aurait un impact dévastateur sur l’activité économique de la région en général.
En effet, Mme Georgieva a précisé, mercredi 25 octobre lors d’une conférence sur l’investissement à Riyad, que : « Ce qui se passe au Moyen-Orient se produit à un moment où la croissance ralentit et où les taux d’intérêt et le coût du service de la dette augmentent en raison de la pandémie de Covid et de la guerre ».
Elle avertit donc que la guerre à Gaza affecte négativement les économies des pays voisins de la région. « Si vous regardez les pays voisins – l’Egypte, le Liban et la Jordanie – l’impact est déjà clair », a-t-elle déclaré lors de la Future Investment Initiative organisée à Riyad.
A cet égard, notons que la résistance palestinienne lançait l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » le 7 octobre, en réponse aux violations en cours contre les Palestiniens. Notamment les raids contre la mosquée Al-Aqsa et le siège imposé à la bande de Gaza depuis plus de 16 ans.
Puis, l’Etat hébreu répondait par des bombardements intenses sur la bande de Gaza. Lesquels ont entraîné, selon les dernières informations, la mort de 6 546 Palestiniens, pour la plupart des enfants, et en ont blessé plus de 17 000.