La prise de conscience croissante de l’irréalisme de la solution à deux Etats pour le conflit palestino-israélien devient de plus en plus évidente, selon Elyes Kasri. C’est ce que l’ancien ambassadeur et analyste politique souligne sur sa page officielle Facebook. Il met en lumière les obstacles créés par les autorités israéliennes et les colonies de peuplement, qui ont conduit à une situation de ségrégation raciale.
Elyes Kasri affirme : « Ce système de parcelles de territoire palestinien réduites par des colonies de peuplement habitées par des sionistes fanatiques, plus racistes que les Afrikaners d’Afrique du Sud, a abouti à un régime de ségrégation raciale pire que l’apartheid en Afrique du Sud. Les gouvernements occidentaux et arabes semblent soit impuissants, soit complices. Tandis que cette formule profite à une nomenklatura palestinienne. Tout en alimentant le ressentiment parmi les peuples arabes et musulmans en exploitant le sentiment de victimisation et l’hypocrisie mondiale des droits de l’Homme et du droit international. »
Il ajoute : « La dérive raciste et colonialiste croissante des gouvernements israéliens d’extrême droite a un rôle corrosif et contribue à la radicalisation de l’opinion publique arabe et musulmane dans le monde entier. Cela offre un terrain fertile aux faux prophètes et aux commerçants du ressentiment et de l’antagonisme envers un Occident perçu non seulement comme un monde ayant du mal à se défaire de ses pulsions colonialistes et suprémacistes; mais de plus en plus comme un ennemi identitaire et existentiel. »
En outre, M. Kasri met en évidence les conséquences corrosives de la montée de la politique d’extrême droite en Israël, qui radicalise l’opinion publique.
En fin de compte, il remet en question la résolution de partage de la Palestine de l’ONU. En soulignant la nécessité de trouver des alternatives pacifiques pour les Palestiniens opprimés.
Elyes Kasri conclut en déclarant : « Il est grand temps de prendre conscience que la résolution 181 de l’ONU, qui prévoyait le partage de la Palestine historique, s’est révélée être une mauvaise compensation pour les Juifs victimes de persécutions en Europe. Et elle a fonctionné comme une bombe à retardement, non seulement pour la déstabilisation du Moyen-Orient, mais aussi pour la paix et la sécurité internationales. »
Il estime que ceux qui critiquent les Palestiniens pour leur recours à la violence gagneraient à se demander quelles alternatives pacifiques sont à leur disposition. Et ce, compte tenu de leur situation d’oppression et de menace d’extermination, afin de préserver leur dignité et leurs droits.