« Soutien inconditionnel ». Si les mots ont un sens, cela veut dire qu’Israël a le droit de faire ce qu’il veut, de tuer autant de Palestiniens qu’il peut et de détruire autant d’habitations, d’administrations, d’hôpitaux, d’écoles, de mosquées et d’infrastructures que son aviation est capable de détruire.
Seuls les naïfs pensent encore que le déchaînement israélien sans précédent contre Gaza et sa population a pour but d’éliminer le Hamas, comme le prétendent Netanyahu, ses ministres et ses généraux. La vérité est que, comme Bush Jr et ses néoconservateurs ont exploité le coup du 11 septembre pour tenter d’imposer leur programme du « Grand Moyen-Orient », Netanyahu et les fascistes dans son gouvernement et son armée sont en train d’exploiter le coup du 7 octobre dans l’espoir illusoire de concrétiser leur rêve du « grand Israël ».
Mais si les Etats-Unis, première puissance militaire au monde, ont échoué à réaliser le moindre de leurs objectifs au Moyen-Orient et en Afghanistan, ce n’est pas le minus Israël qui parviendra à réaliser les siens. Ceux-là ont quitté le Moyen-Orient et l’Afghanistan dans la honte après 20 ans de guerre et des dizaines de millions de morts, blessés et déplacés. Celui-ci poursuit nuit et jour ses bombardements destructifs, ses massacres insensés de civils avec l’intention non voilée de vider l’enclave de ses habitants et d’enterrer la cause palestinienne sous les décombres de la ville de Gaza.
Israël poursuit nuit et jour ses bombardements destructifs, ses massacres insensés de civils avec l’intention non voilée de vider l’enclave de ses habitants et d’enterrer la cause palestinienne sous les décombres de la ville de Gaza
Netanyahu et ses lieutenants ne parviendront pas à leur fin, car, comme l’a dit un analyste palestinien sur la chaine Russia Today, « la vie de la cause palestinienne sera plus longue que l’Etat d’Israël ». Et au vu de ce qui se passe aujourd’hui, le nombre d’Israéliens qui comptent quitter Israël est incomparablement plus élevé que le nombre de Palestiniens qui désirent quitter leur terre. En termes d’attachement à la patrie, il y a une différence fondamentale entre ceux qui vivent sur la terre de leurs ancêtres et ceux qui sont venus des quatre coins du monde pour la leur contester.
Face à cette nième catastrophe palestinienne, l’Occident affiche sans vergogne son visage hideux en s’alignant derrière l’oppresseur, ignorant le sort terrifiant des victimes. « Nous soutenons inconditionnellement Israël », entend-on des hommes d’Etat pérorer de Washington à Paris, et de Rome à Berlin. Cela veut dire quoi, « soutien inconditionnel » ? Si les mots ont un sens, cela veut dire qu’Israël a le droit de faire ce qu’il veut, de tuer autant de Palestiniens qu’il peut et de détruire autant d’habitations, d’administrations, d’hôpitaux, d’écoles, de mosquées et d’infrastructures que son aviation est capable de détruire.
Face à cette nième catastrophe palestinienne, l’Occident affiche sans vergogne son visage hideux en s’alignant derrière l’oppresseur, ignorant le sort terrifiant des victimes
C’est cet encouragement sans condition et ce soutien sans limites de l’Occident au criminel Netanyahu et à son gouvernement fasciste qui font que, jusqu’à présent, près de la moitié de Gaza est détruite et des dizaines de milliers de Palestiniens entre morts, blessés et ensevelis sous les décombres.
Il va sans dire que le soutien inconditionnel occidental est loin d’être théorique. Des ponts aériens entre les Etats-Unis et Israël livrent à Tel-Aviv toutes sortes d’armements et de bombes; deux porte-avions dépêchés en Méditerranée par le Pentagone « prêts à entrer en guerre à côté d’Israël ». Deux projets de résolution russes et un autre brésilien demandant une trêve humanitaire ont été rejetés par le Conseil de sécurité pour cause de véto américain. Un périple moyen-oriental du président français Emmanuel Macron qui, dans son insondable futilité, cherche le plus sérieusement du monde à mettre sur pied… « une coalition internationale pour détruire le Hamas ». Sans parler de l’incessant ballet de politiciens occidentaux qui se relaient à Tel-Aviv pour le plaisir de faire l’accolade au criminel Netanyahu, lui tapoter le dos et lui chuchoter des mots gentils à l’oreille.
Comment s’étonner dès lors du regain d’arrogance et des propos immoraux et même démentiels observés et entendus en Israël? Tel ce ministre israélien de la Défense qui jure que « Gaza ne sera pas ce qu’elle était avant, nous détruirons tout » ! Tel ce chef d’état-major de l’armée israélienne qui encourage ses soldats à tuer les Palestiniens, car « ils sont des animaux qui ne méritent pas de vivre » ! Ou encore ce vieux terroriste de 95 ans, l’un des auteurs du massacre de Deir Yassine en 1948, qui incite ses concitoyens au meurtre des Palestiniens en ces termes : « N’en laissez aucun vivant. Effacez leur souvenir. Effacez-les, leurs familles, leurs mères et leurs enfants. Ces animaux ne peuvent pas vivre plus longtemps. Chaque juif avec une arme doit sortir et les tuer. Si vous avez un voisin arabe, n’attendez pas, allez dans sa maison et tuez-le » !
« […] Chaque juif avec une arme doit sortir et les tuer. Si vous avez un voisin arabe, n’attendez pas, allez dans sa maison et tuez-le »
Des propos aussi démentiels n’ont pas provoqué la moindre petite émotion chez les grands défenseurs de la liberté, de la démocratie, des droits de l’Homme et autres principes humanistes. Pour Biden, Sunak, Macron, Meloni, Scholz, Van der Leyn et autres Borrell, de tels propos, aussi démoniaques soient-ils, ne dérangent nullement tant qu’ils sont proférés par des Israéliens.