Le troisième jour du Salon international de la transition énergétique (SITE 2023) a décortiqué la problématique de l’énergie et l’appui financier à la Tunisie. Un panel de plusieurs intervenants s’est penché sur cette question.
Dans son intervention, le président du conseil d’administration de Tunisie Leasing et Factoring, Ahmed El Karm, a indiqué que la Tunisie souffre d’un déficit énergétique. Le déficit commercial de la Tunisie est principalement dû à son déficit énergétique. Dans ce contexte, il souligne l’important budget mobilisé par l’Etat pour la subvention de l’énergie en Tunisie.
Selon lui, il est attendu à ce que ceux qui gouvernent la Tunisie accélèrent le processus énergétique et cela répondrait aux attentes des entreprises. Par ailleurs, il rappelle que la transition énergétique s’inscrit dans le cadre des Accords de Paris. Il indique que cela permet également d’accéder au financement des bailleurs de fonds «dont nous avons besoin pour financer la consommation et l’investissement». «Les choses évoluent doucement. Les trois quarts des dépenses de la consommation d’énergie subventionnent l’essence», dit-il.
Jean-Luc Revéreault, chef de la représentation de la BEI en Tunisie, affirme que la BEI contribue à la réduction de l’empreinte carbone et de la dépendance énergétique. «Avant tout, c’est un engagement que de participer à cette voie de transition énergétique». Il indique que la BEI s’est positionnée comme une banque climat depuis plusieurs années. La BEI a financé le champ gazier Nawara. Elle s’est engagée à ne plus financer des projets fossiles, l’objectif étant de réduire l’empreinte carbone. Il indique que les opérateurs économiques sont appelés à s’engager dans la voie de la transition énergétique.
De son côté, Amira Klibi, spécialiste en énergie auprès de la Banque mondiale, affirme que la BM accorde une attention très spéciale à la transition énergétique pour limiter les effets des changements climatiques. La sécurité alimentaire offre plusieurs avantages, dont notamment la sécurité d’approvisionnement et la réduction les émissions de gaz à effet de serre. «La transition énergétique est la locomotive du développement économique», lance-t-elle. L’intervenante affirme que pour réussir la transition énergétique, il y a des réformes à faire à côté de l’offre et de la demande.